Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Le sénateur-maire de Lyon est revenu sur le cas de la chaine lyonnaise, en proie à de sérieuses difficultés financières et placée depuis novembre 2012 en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce.
Gérard Collomb s’y était préparé. Lors de la conférence de presse sur l’entrée du Grand Lyon, du Département et de la Région au capital de la chaine européenne Euronews, le sénateur-maire a été interrogé sur le cas particulier de TLM. Des recettes en baisse (-87 500€), un résultat net en chute libre (- 1 285 600€), l’exercice 2011 de la chaîne a précipité le lancement d’une procédure de sauvegarde, validée par le tribunal de commerce de Lyon.
Si les collectivités locales participent au capital d’Euronews (il s’agit à l’origine d’un prêt participatif de 1,8 millions d’euros converti en actionnariat), est-ce pour autant leur vocation de soutenir des entreprises privées, si déficitaires soient-elles ? « On ne va pas non plus entrer dans le capital de toutes les chaines de télévision », confirme l’édile lyonnais. Une esquive avant une réponse moins anecdotique. « Si on peut leur donner un coup de main dans cette période délicate, nous y réfléchirons. » Quid du précédent que cela créerait, et de la légitimité qu’auraient alors les autres médias lyonnais à venir taper à la porte de l’Hôtel de Ville pour que la municipalité crache aux bassinets de leurs budgets de fonctionnement ?
Le sujet est tout ce qu’il y a de plus sérieux, mais le maire de Lyon s’est toutefois laissé aller à un bon mot auprès d’un groupe de journalistes en fin de conférence de presse. « Si on entre dans le capital de tout le monde, la gouvernement va nous demander d’investir à Florange », a-t-il plaisanté, en référence au cafouillage de l’exécutif français sur le dossier Mittal. Il ne manquerait plus que Gérard Collomb en appelle à Arnaud Montebourg pour sauver TLM…
TLM faut en profiter pendant que cela ne vaut rien !… Par contre, il y a du boulot. Tout est à refaire !…