Interrogé lundi en séance du Conseil municipal sur les temps de passage de Lyon pour accueillir la future Cité de la gastronomie, le sénateur-maire Gérard Collomb s’est montré très pessimiste.
Capitale de la gastronomie, selon le bon mot du gastronome Curnonsky, Lyon ne devrait pas accueillir la Cité de la gastronomie. Après le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO du « repas gastronomique français », six villes françaises – dont Lyon – s’étaient portées candidates pour l’implantation du futur ouvrage muséal interactif. Cueilli à froid par la question de la centriste Bernadette Bertrix-Verza sur le sujet, Gérard Collomb s’est montré très pessimiste. « J’ai fait le tour des investisseurs privés pour savoir s’ils mettraient de l’argent sur ce projet. Aujourd’hui, je n’en n’ai pas trouvé un seul. Ils préfèrent investir sur d’autres projets, comme le SIRHA, ou le dîner des chefs. Il s’agit là, pour eux, d’un investissement plus essentiel qu’une cité de la gastronomie à l’avenir incertain. » Le projet de Cité de la gastronomie, porté par la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA), n’arrive pas à lever une dynamique de financement privé-public, pourtant souhaité à l’origine par l’édile lyonnais. La MFCPA auditionnera les villes candidates le 15 octobre prochain. Le lauréat devrait être connu avant la fin de l’année.
0 commentaires