Le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, pense que la gauche "peut peut-être l’emporter dans les quatre circonscriptions de Lyon", même la 4e, réputée conservatrice, d’où s’était retirée la candidate Najat Vallaud-Belkacem au soir de sa nomination au gouvernement.
Il existe "peut-être un air lyonnais pas trop défavorable" et "on peut emporter trois voire quatre circonscriptions à Lyon", les résultats d’Anne Brugnera dans la 4e circonscription étant "au-delà de ce dont on pouvait rêver", a déclaré lundi le sénateur-maire lors d’une conférence de presse à l’hôtel Best Western Charlemagne aux côtés de plusieurs candidats. La conseillère municipale de 42 ans a relevé que le score du PS, à 32,51%, était "quasiment historique pour cette circonscription", où Dominique Nachury (UMP) est arrivée en tête avec 37,97% des voix. Dans les terres du sortant Dominique Perben (UMP), "la gauche progresse élection après élection" et "l’équilibre droite-gauche est quasi parfait" au vu des résultats du premier tour, a ajouté l’élue locale, soulignant qu’il y avait des réserves de voix pour son camp et que les abstentionnistes se situaient plutôt à gauche. Eludant la question du résultat plus important qu’aurait potentiellement pu faire la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, M. Collomb a glissé: "elle était difficile à retenir"… en refusant de s’appesantir sur la défection de la ministre, grande absente de la soirée électorale alors qu’elle avait fait acte de présence aux fêtes de Montchat dimanche…
A Lyon, le PS détient actuellement les 2e et 3e circonscriptions, dont les sortants, respectivement Pierre-Alain Muet et Jean-Louis Touraine, ont récolté 37,15% et 40,01% des suffrages dimanche, soit 8,5 et 12 points de plus qu’en 2007 au 1er tour, au détriment de leurs rivaux UMP. Dans la 1ère circonscription, où Philippe Meirieu (EELV), investi par le PS, et Thierry Braillard (PRG), soutenu par Gérard Collomb, ont livré une guerre sans merci, c’est ce dernier qui l’a emporté avec 26,41% des voix, derrière le sortant UMP Michel Havard (31,42%, en recul de près de 9 points), déjouant les pronostics de deux instituts de sondage. "On crée les conditions d’un très large rassemblement", a déclaré le candidat radical de gauche, au lendemain du ralliement du bout des lèvres du taliban vert Philippe Meirieu éliminé. Ce dernier, vert (de rage), a appelé "les électeurs de gauche à se mobiliser pour battre la droite", tout en dénonçant une élection "gravement dévoyée" par M. Collomb. L’édile a simplement rétorqué lundi que, quand il avait lui-même été battu dans le passé, il n’avait "pas regardé les insuffisances de (ses) adversaires" mais les siennes. Le maire de Lyon va concentrer ses efforts sur les 1ère et 4ème circonscriptions tout au long de cette semaine. Son agenda est diablement chargé (photo ci-dessus).
Grand merci d’avoir sorti ce Meirieu dont oute la carrière a principalement servi à couler notre éduction nationale en faisant des IUFM des lieux infréquentables.