Ségolène, le fond de commerce de Najat Belkacem – Photo © Fabrice Schiff
Par Philippe Dibilio
Il faudrait véritablement installer un GPS pour suivre les pérégrinations des élus socialistes locaux dans la jungle des contributions socialistes en vue du Congrès de Reims de novembre prochain.
Il y a ceux qui changent de casaque en cours de route comme Thierry Philip annoncé derrière Delanoë et qui a rejoint Collomb. Il a ceux qui avait déjà changé d'écurie comme Jean-Paul Bret toujours sur la photo au coté de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle mais qui, par sécurité ?, a lui aussi choisi la « ligne claire » de Collomb qui rassemble il est vrai un nombre certain de maires socialistes du Grand Lyon. Mais il y a quand même ceux qui savent s'affranchir de cette tutelle comme Raymond Terracher, François Vermeulin ou Nathalie Perrin-Gilbert, tous trois fidèles au maire de Paris. Ou encore Annie Guillemot qui, égale à elle même et à ses combats, s'inscrit dans la ligne de Martine Aubry. Enfin, et c'est rassurant, il y a celles et ceux qui restent dans la continuité de leur positionnement derrière Ségolène Royal comme Jean-Jack Queyranne, Hélène Geoffroy ou encore Najat Vallaud-Belkacem mais pour elle il est vrai qu'il s'agit d'un fond de commerce.
L'autre prétendant
Si l'on parle beaucoup de la course à la succession de François Hollande à la tête du PS. Et c'est dans cette perspective que se situe la contribution de Gérard Collomb mais si lui même affirme ne pas être candidat. On passe sous silence le projet d'un autre élu du Grand Lyon qui brigue le poste de secrétaire national de son parti, il s'agît d'André Gerin, député maire de Vénissieux candidat à la succession de Marie-Georges Buffet à la tête du PCF. Il est vrai que notre ami Gerin conteste depuis quelques années la ligne officielle du parti, ce qui a un temps surpris les observateurs mais s'affirme comme une constante de sa part. Et sa contribution à la préparation du congrès du PC (il aura lieu en décembre) ne manque pas de souffle. « Revenir aux fondamentaux pour comprendre le monde et le transformer » tel est son objectif pour faire revivre un parti communiste qui garde sa place dans la société du XXIème siècle. Et d'appeler Karl Marx à la rescousse en citant sa formule selon laquelle « le communisme est le mouvement réel d'abolition du capitalisme ». Marx, soit dit en passant, que nos voisins britanniques, du moins les intellectuels, ont déclaré plus grand philosophe moderne et que l'intelligentsia du monde entier est en train de revisiter pour mieux éclairer la situation actuelle du capitalisme, financier en particuliers. Un André Gerin combatif qui souhaite aussi que les dirigeants du PCF soient élus directement par les adhérents. Un vrai révolutionnaire notre Dédé.
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