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Par Astrid Nicolini
Le comité du patrimoine mondial, réuni le week-end dernier à Doha à lors de le 38e session de l’Unesco, a inscrit la Grotte Chauvet sur la liste des biens culturels du patrimoine mondial.
Le 18 décembre 1994, trois spéléologues amateurs Jean-Marie Chavet, Eliette Brunel et Christian Hilaire découvrent sur près de 8000 m² des œuvres uniques et bouleversantes comptant parmi les plus anciennes au monde. La grotte ornée du Pont-d’Arc dite grotte Chauvet, est un trésor vieux de 36 000 ans. Le plus vieux témoignage mondial de culture humaine présente trois caractéristiques très rarement réunies : ancienneté, qualité de conservation et abondance des représentations artistiques (1000 dessins dont 425 figures animales).
La grotte est un objet de recherche inestimable pour les scientifiques du monde entier. Afin d’éviter les erreurs qui ont détériorées les peintures de Lascaux, la grotte Chauvet ne sera jamais ouverte au grand public. Seuls quelques scientifiques, préhistoriens, et particuliers faisant une demande motivée pourront y pénétrer. Ces fascinantes découvertes pourront néanmoins être partagées grâce à une réplique impressionnante, prête au printemps 2015. A noter que quelques entreprises lyonnaises ont contribué à la réalisation de cette réplique, notamment le groupe Or Brun en charge de reproduire l’écosystème végétal originel qui habillera le toit de l’espace de restitution.
La conservation de la grotte est doublement assurée grâce à son inscription au Patrimoine de l’Unesco lors de sa 38ème session, il s’agit désormais du plus ancien bien culturel jamais classé. « C’est là le résultat d’un long travail qu’ont mené conjointement la Région Rhône-Alpes et le Conseil général d’Ardèche », déclare Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes. Cela devrait permettre de valoriser la grotte, son environnement et son contexte culturel. Une fierté pour la région Rhône-Alpes et une richesse mondiale.
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