Par Benjamin Solly
À l’initiative de l’association Alliance Vita, une foule nombreuse a participé au rassemblement du mardi 23 octobre 2012 à Lyon pour dénoncer le projet de loi visant légaliser le mariage et l’adoption pour les couples du même sexe. Une opération menée conjointement dans 75 villes de France.
Place de la République. 12h15. Assis en tailleur, hommes d’un côté et femmes de l’autre, près de 400 personnes forment un cercle gigantesque. Au milieu, un corridor de quelques mètres, où s’ébroue un homme déguisé en oiseau, sépare les deux assemblées. Sur ses ailes, les mots « homme » et « femme » sont inscrits. Le volatile d’un jour prend son envol sans réussir à se stabiliser. Quand il penche son plumage vers le coin des hommes, les femmes crient « maman. » Et vice-versa. L’oiseau finit par s’équilibrer en déployant ses deux ailes. La scénographie, un peu kitsch, est censée représenter l’impossible équilibre de l’enfant élevé par des couples de même sexe. Fin du tableau. Le temps pour les participants de reprendre leur slogan : « Un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants. »
Par ce happening, Alliance Vita veut remettre au centre du débat citoyen l’ouverture programmée du mariage et de l’adoption aux homosexuels. Un « préprojet » de loi, selon la formule employée par la ministre de la Justice Christiane Taubira, est en gestation, alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault promet son passage devant le Palais Bourbon au premier semestre 2013. « Nous agirons tant qu’il le faudra pour éveiller les consciences, explique Sophie, membre de l’association Vita. La parité homme-femme vaut autant que la parité père-mère et s’il existe des droits de l’enfant, il n’existe pas de droits à l’enfant. » La thématique a la mérite de ratisser large. Parmi les présents mardi midi à Lyon, le conseiller régional exclu du FN Alexandre Gabriac et l’élue lyonnaise du 2e arrondissement, Ines de Lavernee.
La mobilisation devrait continuer. Le 17 novembre prochain, c’est au tour de l’association Cosette & Gavroche, qui doit investir la place Carnot (2e) à 15h, de se faire entendre. Selon un sondage réalisé fin septembre par l’IFOP pour l’association Les Adoptés, 63% des Français estiment « qu’il faut que les enfants puissent avoir un père et une mère. »
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