Photos © Fabrice Schiff
Neveu de Paul Bocuse et lyonnais de naissance, Bruno Devert a été élevé au grade de général des armées le 1er septembre 2012. Il a reçu les insignes de la Légion d’Honneur des mains de Monsieur Paul le même jour.
Réunion de famille dans le cadre de l’abbaye puis de l’auberge de Collonges où, le temps d’une cérémonie intimiste « un trois étoiles accueille un deux étoiles ; un oncle accueille son neveu et un commandeur intronise un officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur » pour reprendre les termes du général Bruno Devert, fils d’un frère de Raymonde Bocuse qui avait réuni autour de lui les membres du clan Bocuse.
Le discours de Monsieur Paul
« Ce n’est certes pas très protocolaire de s’exprimer ainsi lorsqu’on s’adresse à un général fraîchement nommé, mais je souhaiterais évoquer les souvenirs que j’ai de ce petit garçon que j’ai vu grandir en sagesse, il faut bien le dire, car dans la famille Duvert on ne plaisantait pas avec la discipline. Petit dernier, Bruno n’échappait pas à la règle d’obtenir de bons résultats dans tous les domaines. Cadré par le père, boosté par ses deux frères aînés, il s’efforçait d’être à la hauteur en étant le meilleur toutes catégories confondues.
Les résultats sont là, ce petit Bruno qui a bien grandi, a franchi bien des étapes depuis son enfance studieuse, participé à bien des combats, obtenu bon nombre de promotions, reçu de nombreux honneurs depuis qu’il a embrassé la carrière de militaire de l’Armée de l’Air. Lorsque l’on se penche sur son parcours, on a le vertige en mesurant l’investissement physique et intellectuel qu’il a dû déployer pendant ces trente dernières années, son C.V. est à la hauteur du personnage ‘impressionnant’ !
Je voudrais évoquer un souvenir qui n’avait pas manqué de me laisser admiratif à son égard. Autour des années 80, son bac obtenu avec mention naturellement, je l’invitais à venir passer quelques jours à Orlando pour qu’il puisse découvrir le monde de Disney et d’E.P.C.O.T. Center, mais dès son arrivée sur le sol américain, sa première idée fut de visiter Cap Kennedy et l’environnement de l’aéronautique qui était sa passion, il en revint enthousiasmé. Son intérêt se portant également sur l’informatique qui était à cette époque, à son balbutiement pour le commun des mortels. Son sérieux et sa détermination d’alors m’avaient à la fois touché et impressionné.
Quelques mots sur son impressionnant C.V. :
– Scolarité à Lyon dont Math Sup au Lycée du Parc
– Ingénieur de l’Ecole de Salon de Provence
– Maîtrise d’aéronautique à la Fac d’Aix-en-Provence
– Brevet de Pilote de Chasse
– Diplôme de l’Ecole de Guerre
– Totalisant 2500 heures de vol sur trois avions de combats différents
– Participation : guerre du golfe, Tchad, ex-Yougoslavie et Turquie
– Chevalier de la Légion d’Honneur en 2000
– Officier de l’Ordre National du Mérite en 2006
– Médaille de l’aéronautique en 2009
L’on pourrait rester sans voix après cet énoncé. Mais n’oublions pas que derrière tout grand homme il y a une femme qui veille et élève dans la tradition ‘Duvert’ sa petite famille il s’agit de son épouse Sophie, brillante pharmacienne qui assure l’éducation de : Charles, Quitterie, Pierrick et Agathe. Image d’Epinal dont bien des jeunes pourraient s’inspirer. Je voudrais encore dire que mes pensées vont à Jeannot et Colette, parents de ce garçon de talent, qui ont su ouvrir la voie, en inculquant comme à ses deux frères, le sens de la responsabilité et de l’honneur.
En conclusion, toutes ces étoiles qu’il avait dans les yeux de son enfance sont venues se poser sur ses épaules, je suis très fier d’être le tonton d’un être aussi exceptionnel que Bruno. »
Paul Bocuse, le 1er septembre 2012
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