Bruno Gollnisch a créé la surprise le soir du premier tour – Photo © Fabrice Schiff

Par Pierre-Anthony Triollet

Bruno Gollnisch a dévoilé la composition de son exécutif à la tête de la région Rhône-Alpes en cas de victoire aux élections régionales, avant même le second tour. Une démarche virtuelle, mais qu'importe, l'important pour le challenger est de continuer à faire le buzz.

Donné perdant derrière l'UMP et le PS, le FN n'a toutefois pas perdu son imagination et un certains sens de l'autodérision. A défaut de pouvoir jouer les têtes d'affiche, le parti de Jean-Marie Le Pen occupe le terrain médiatique de façon atypique. Dernier coup en date, la présentation à la presse d'un cabinet fantôme qui n'aura jamais si bien porté son nom. Tête de liste régionale et dans le Rhône, Bruno Gollnisch siègerait bien entendu dans le fauteuil de Jean-Jack Queyranne (que cette hypothèse doit faire sourire) ; Charles Perrot pour la Loire, serait promu vice-président en charge de l'industrie, des universités, de la recherche, de l'énergie et des nouvelles technologies avec pour objectif de « réduire la disparité universités – grandes écoles et de développer les filières photovoltaïques et géothermiques ». Olivier Wyssa dans l'Ain, serait chargé des affaires internationales et des questions frontalières. Tête de liste en Haute Savoie, Dominique Martin hériterait de la formation professionnelle et continue, et l'emploi pour « développer la formation en alternance et lutter contre la concurrence déloyale ». En Savoie, Jacques Vassieux, serait responsable des formations initiales et des lycées ; Maurice Faurobert en Isère, serait chargé de l'aménagement du territoire et des transports : « Mettre en place le TGV passagers et le ferroutage Rhin-Rhône. Résorber les points noirs routiers ». Christian Grangis, tête de liste en Ardèche, au tourisme ; Joël Cheval, tête de liste dans la Drôme, aux finances. Concernant le reste de la liste, nous retrouverions Marie Favre à l'environnement : « Clarifier le marche de l'eau. Valoriser le reboisement », Bernard Pinet à l'agriculture, la rhodanienne Liliane Boury à la Culture (là, on est vraiment dans le virtuel !) avec pour objectif de « diversifier l'aide a la création et mettre en place le passeport culturel », Mireille d'Ornano à la solidarité. Anne Sigrist aux sports et la jeunesse, afin « d'organiser le cautionnement des locations d'étudiants et d'apprentis. Transférer les subventions aux clubs associatifs », Nicole de Lacheisserie au logement, l'habitat et l'urbanisme. Puis pour finir, Joëlle Regairaz à l'administration générale, Agnès Marion, mère de famille nombreuse serait chargée de la famille, André Morin de la santé publique, et enfin, Véronique Gathercole de la sécurité. C'est pas gagné !