Par Marc Polisson
Dans une campagne électorale plutôt convenue, le meeting royaliste tenu à Lyon est de loin l’évènement le plus décalé de la Présidentielle. Plongée dans l’univers des camelots du roi version 2007.
« Mascarade électorale », « magouilles politiciennes », Stéphane Blanchonnet ne mâche pas ses mots quand il évoque les futures échéances électorales. Samedi 14 avril, le vice-président du Centre royaliste d’Action française entendait « rappeler à la face des différents candidats et de leurs partisans, comme à la face des médias conformistes, incapables de dépasser l’horizon du médiocre débat politicien, que le royalisme existe, qu’il a des propositions et qu’il représente un recours. » Pour l’écouter lui et quatre autres orateurs, une petite centaine de jeunes et moins jeunes royalistes ont investi la belle cave voûtée de l’Irish Corner qui se prête particulièrement bien à ce type de rencontres. C’est Alexandre Boritch qui règle les problèmes d’intendance. La salle est prise d’assaut, beaucoup resteront debout. Prévue initialement dans la salle Sala (rue Saint François de Sales), la réunion a été déplacée place Carnot suite au refus de Denis Broliquier. De quoi le maire milloniste du 2nd arrondissement a-t-il eu peur ? D’entendre « La Royale » résonner dans le très traditionnel quartier d’Ainay ? Renseignements pris, la salle en question n’est tout simplement pas autorisée à recevoir de manifestation politique.
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