Par François-Jean Tixier
Incroyable ! Lyon est qualifié pour les 8e de finale de la Ligue des champions en ayant surmonté tous les obstacles: retour sur tous les pièges qui ont jalonné le parcours de l’OL, un parcours complètement fou.
La blessure de Lisandro
Le 27 août, lors de la victoire sur Montpellier (3-1) en championnat, l’attaquant Lisandro Lopez se blesse sérieusement à la cheville gauche. Moins grave que le club ne le craignait, sa blessure va néanmoins le tenir indisponible trois mois, le temps de manquer l’ouverture de la Ligue des champions sur le terrain de l’Ajax Amsterdam (0-0), le match contre Dinamo Zagreb et les deux rendez-vous face au Real Madrid.
Le transfert de Pjanic
Le 31 août, le meneur de jeu bosnien Miralem Pjanic est transféré à l’AS Roma pour 11 millions d’euros. Ce départ est subi par l’encadrement technique au nom du plan d’austérité annoncé par le président Jean-Michel Aulas pour assainir les finances de l’OL en difficulté (perte de 28 millions d’euros pour 2010-2011). Or, à cette date, les deux autres meneurs Yoann Gourcuff et Honorato Ederson sont indisponibles depuis plusieurs semaines et Pjanic, lui-même aussi blessé en juillet, avait été performant en août (1 but, 2 passes décisives en L1). Gourcuff et Ederson ne rentreront que mi-octobre, forcément loin de leur niveau après une longue absence, et c’est donc avec le seul Clément Grenier, international chez les moins de 20 ans, en guise de meneur de jeu que Lyon se présente le 14 septembre face à l’Ajax, son adversaire direct pour la 2e place derrière l’intouchable Real Madrid.
Le calendrier défavorable
Dès le tirage, le Real fait figure de grand favori pour remporter le groupe D. Lyon et l’Ajax vont lutter pour être 2e. Toutefois, l’OL doit affronter le club madrilène deux fois de suite lors des 3eme et 4eme journées, concédant deux défaites, 4-0 et 2-0, qui compromettent sa différence de but générale vis-à-vis de l’Ajax qui n’a perdu, de son côté, que 3-0 à Madrid avant de battre le Dinamo 2-0, en Croatie, puis 4-0. Le retour à Amsterdam est programmé pour la dernière journée, alors que le Real est assuré de la 1re place, avec en perspective trois jours plus tard le "clasico" face au FC Barcelone.
L’effectif décimé
Les blessures successives de joueurs majeurs ont été des handicaps au fil des semaines pour l’OL. Rémi Garde n’a pu opérer les rotations souhaitées auprès d’un groupe de joueurs toujours sollicités et qui n’ont pu bénéficier de la récupération nécessaire, d’autant que l’OL a dû atteindre très tôt un pic de forme pour honorer le tour de barrages en août contre le club russe de Rubin Kazan. Ainsi, l’automne a été très difficile pour une équipe lyonnaise à bout de souffle, ne gagnant que quatre de ses onze matches en octobre et novembre.
Lyon stérile face à l’Ajax
Les occasions manquées à l’ArenA d’Amsterdam ont fait craindre le pire au club rhodanien, reparti des Pays-Bas avec un 0-0 et le sentiment du devoir accompli après avoir obtenu "un bon résultat". A Gerland, le 22 novembre, les retours de Lisandro et Yoann Gourcuff, logiquement à court de forme, mais aussi de Michel Bastos, absent trois semaines pour une blessure musculaire, n’ont pas apporté la percussion nécessaire pour battre l’Ajax, qui part de Gerland avec un nouveau 0-0 et la qualification quasiment assurée.
Et pourtant: miracle à Zagreb !
Rémi Garde a aligné une équipe bis au coup d’envoi avec Gourcuff. Et pourtant, l’OL s’est imposé 7 à 1 tandis que le Real battait l’Ajax 3 à 0 ! L’OL est en 8e et rentre dans l’histoire des plus larges victoires de la Ligue des champions. Une histoire de fou ! Quel chemin parcouru !
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