L’UMP perd le 5ème canton

2 juin, 2008 | DERNIERE MINUTE | 4 commentaires

joelle_sangouard Thomas Rudigoz, membre du MoDem rallié à la majorité municipale PS de Lyon, a été élu dimanche avec 53,39% des voix face à la candidate UMP Joëlle Sangouard (46,61%, photo ci-dessus) à l'issue du second tour de l'élection cantonale partielle dans le 5e canton de Lyon.

 

Le taux d'abstention, très fort dimanche dernier avec 78,34%, a légèrement baissé avec 78,12% pour le deuxième tour. Au terme du premier tour, M. Rudigoz, qui était arrivé deuxième du scrutin avec 31,85% des suffrages, était en position favorable pour l'emporter avec une candidate PC-Gauche Alternative et Katherine Legay à 6,30% et un Vert, Bertrand Artigny, à 4,89%. Mme Sangouard a tenté de conserver le siège de conseiller général conquis en 2004 par Michel Havard, leader de l'opposition UMP au conseil municipal de Lyon, dont elle était la suppléante et qui a démissionné de son poste en raison d'un cumul de mandat. Elle avait recueilli 33,19% des voix. Mais les réserves de voix à droite semblaient insuffisantes, avec une candidate soutenue par Génération Ecologie et le CNI, Marie-Laure Boulot, créditée de 4,64%, et un candidat Front National, Christophe Boudot, à 3,51%.  A gauche, la politique d'ouverture du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb (PS) avait compliqué les choses, puisqu'il avait obtenu le soutien de la fédération PS du Rhône pour un élu municipal MoDem, M. Rudigoz. Ce dernier avait eu à affronter un candidat socialiste dissident, appuyé par les adhérents locaux du PS, Daniel Malicier, (8,43% au premier tour). Par ailleurs, une militante MoDem, Anne Pellet, qui n'avait pas obtenu officiellement le soutien du parti centriste, avait été créditée de 7,16% des voix. L'attitude des électeurs centristes, dans cet ancien bastion d'Anne-Marie Comparini (UDF), qui a réélu sa maire socialiste très largement au premier tour des municipales, était la seule inconnue du second tour. Même si la droite perd ce siège, cela ne fait pas basculer la majorité au conseil général, puisque la majorité de centre-droit dispose de 4 sièges de plus que l'opposition de gauche.

  

Résultats du 2e tour:

   I : 29.845

   V :  6.529

   E :  6.374

   Abs: 78,12%

  

   Thomas Rudigoz (MoDem/PS)   3.403    (53,39%) ELU

   Joëlle Sangouard (UMP)            2.971    (46,61%)

  

   Résultats du 1er tour:

   I : 29.845

   V :  6.344

   E :  6.273

   Abs: 78,34%

  

   Katherine Legay (PC)                395     (6,30%)

   Daniel Malicier (PS Diss)           529     (8,43%)

   André Pelletier (DVG)                2     (0,03%)

   Bertrand Artigny (Verts)            307     (4,89%)

   Marie-Laure Boulot (DVD)          291     (4,64%)

   Thomas Rudigoz (MoDem/PS)    1.998    (31,85%) BALL

   Anne Pellet (MoDem Diss)         449     (7,16%)

   Joëlle Sangouard (UMP)            2.082    (33,19%) BALL

   Christophe Boudot (FN)              220     (3,51%)

  

  

   Résultats du 1er tour du 21 mars 2004 (source Ministère de l'Intérieur):

   I : 26.629

   V : 16.723

   E : 16.313

   Abs: 37,20%

  

   Katherine Legay (PC)                457     (2,80%)

   Mohamed Rafed (EXG)              538     (3,30%)

   Anne-Marie Chambon (LO)        381     (2,34%)

   Alexandrine Pesson (PS)           4.894    (30,00%) BALL

   Michel Joblot (DVG)                 242     (1,48%)

   Bertrand Artigny (VEC)            1.509     (9,25%)

   Bénédicte Louis (DVD)             2.687    (16,47%) BALL

   Michel Havard (UMP)               3.760    (23,05%) BALL

   Pascal Marion (FN)                  1.845    (11,31%) BALL

  

  

  

   Rappel du 2e tour du 28 mars 2004 (source Ministère de l'Intérieur):

   I: 26.633

   V: 17.569

   E: 16.854

   Abs: 34,03%

  

   Alexandrine Pesson (PS):         8.369     (49,66%)

   Michel Havard (UMP):             8.485     (50,34%) ELU

 

4 Commentaires

  1. PHOTOS

    Je pense que vous avez fait une erreur de photo…………….!!!!

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  2. Observateur

    Lorsqu’on affronte un centriste, on ne se positionne pas au centre car, d’une part, on crédibilise le discours de son adversaire et les électeurs préfèrent toujours l’original à la copie, d’autre part on exaspère son propre électorat. Lorsqu’on est en partielles, on doit motiver les électeurs en leur donnant des raisons de ne pas aller à la pêche. Et donc on axe sa campagne sur des valeurs fortes et identifiés. Havard, dont Sangouard n’était que le prête-nom, s’est lourdement trompé sur les deux plans. Il a choisi un positionnement centriste, digne de celui de Dominique Perben aux municipales. Ce faisant, il n’a pas motivé l’électorat de droite qui est très bien représenté dans cet arrondissement, troisième le plus à droite de Lyon. Pourtant, il aurait du tirer des leçons du passé. En 2004, il gagne d’une courte tête car, au premier tour, une candidate isaaco-milloniste réunit 2 600 voix (soit 600 de plus que sangouard au 1er tour) et le soutient sans faille au second. Sans ce vote de convictions du premier tour, le vote de résignation de l’UMP ne lui aurait pas suffit non plus. En 2007, il (ou plutôt le Pdt de la Réûblique) gagne les législatives dans la foulée d’une présidentielle clairement marquée à droite. En 2008, Havard et Perben n’ont pas arrêté de courir derrière le Modem, jusqu’à finir par se produire exclusivement avec l’inconnu Geourjon, les résultats ont été là : abstention massive à droite. Errare humanum est, perseverare diabolicum est. Ce garçon ne peut plus prétendre au leadership de la droite à Lyon. Ses premières interventions au conseil municipal ont d’ailleurs déjà montré la profondeur de leur vacuité… S’il reste en place, Collomb a de beaux jours devant lui.

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  3. Un militant du 5ème qui ne s'e

    Bonjour et merci de votre article. Alors que Michel Harvard est député sur ce canton depuis maintenant près d’un an et conseiller général sortant depuis 2004, ce résultat est catastrophique pour l’UMP et un échec sévère infligé à Havard. S’il n’a eu de cesse de justifier la gifle reçue des électeurs de notre arrondissement lors des municipales par le soutien bien encombrant de son « ami » Dominique PERBEN, cette fois-ci il ne peut repousser les torts sur qui que se soit… tant et si bien qu’il m’a été indiqué qu’il aurait dit à un journaliste que Rudigoz était selon lui un candidat de droite au même titre que Sangouard (ce que je n’ai pu vérifier ; en tout cas la candidate qu’il a propulsé à du apprécier ce mot de « soutien » si cela s’avère vrai). Dire que certains ont cru voir en lui la future tête de pont de l’opposition UMP lyonnaise…pas capable de tenir un des arrondissements les plus favorables à nos idées, cela promet! Allez Colombistes, dormez tranquilles ! Avec un peu de chance, après avoir soutenu Perben, Sarko désignera peut être Havard pour être notre futur leader (looser?)!

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  4. Observateur

    La censure marche à fond chez les pipoles lyonnais, on ne peut même pas livrer une analyse politique sur Havard. Vous avez vos chouchoux, c’est bien. La prochaine fois, je me lâcherai sur Nardone, c’est plus payant sur ce site …

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