Par Morgan Couturier
Principales victimes de la pandémie, les restaurateurs retrouvent la lumière des projecteurs au gré des shootings menés par Alexandre Montagne. Dans un esprit solidaire, le photographe lyonnais s’évertue à apporter un regard nouveau sur les différents fiefs des Toques Blanches Lyonnaises.
Noël était là, exalté il y a encore quelques jours, par l’appétence de ses plats et de ses cadeaux. Oui mais voilà, la gourmandise ne peut se réduire à l’apanage de ces alléchantes assiettes. Depuis l’instauration du deuxième confinement, celle-ci se manifeste désormais sous une forme plus épanouie, immortalisée au gré des clichés d’Alexandre Montagne, habituellement rompu aux photos immobilières et architecturales.
Hélas, ces univers étant réduits à une maigre activité, le photographe eut faim de travail et d’espaces à sublimer. Dès lors, quoi de mieux que nos restaurants favoris pour combler cet appétit, lui le fils de gastronome, plongé pendant 30 ans dans les arômes gourmands du restaurant Le Garet.
Clément Boucher – Terrasse Saint Clair
Des clichés offerts sans contrepartie financière
« Avec le coronavirus, je me suis retrouvé inactif, alors quitte à ne rien faire, autant aider les restaurateurs. Avec ma femme, on a ouvert l’action à tous les cuisiniers membres des Toques Blanches. Libre à eux de me contacter. Ça leur permet également de retrouver ce lien social qu’ils n’avaient plus. C’est un vrai moment de partage », expose-t-il, lui qui offre ses services gracieusement.
L’envie d’aider étant au cœur du jeu, Alexandre Montagne se complaît dès lors au seul exercice d’apposer sa patte et son regard sur ces établissements, immortalisés à « l’heure bleue », ce court instant précédant la nuit noire.
David Cano – Les Culottes Longues
Rendre l’instant chaleureux
« J’ai choisi ce moment pour rendre l’instant très chaleureux. Ça permet d’avoir des visuels très différents de mes confrères, avec un rendu entre la peinture et la photographie. C’est assez original », décrit-il, appuyé par les louanges d’une quinzaine de prétendants.
Les lieux immortalisés dans des teintes uniques, l’envie de retrouver ces terres de réjouissances n’en est que renforcée. On le sait, comme pour un plat, la couleur ouvre l’appétit. Christophe Allardon et Dominic Moreaud, entre autres, ont sauté sur l’occasion, et appellent à les imiter. Au vu du rendu, les bénéficiaires auraient tord de ne pas y goûter !
Certains gastronomiques s’en tirent bien avec leurs menus et buches a emporter.un gros chiffre d’affaire avec bien moins de frais puisque leur personnel et dirigeants salariés sont au chômage partiel.