Par François Lacoste
« Hermès : accessoires de meurtre » : c’est le message que feront entendre des militants animalistes devant la boutique lyonnaise de la maison de luxe, rue Édouard Herriot, samedi matin.
Arborant des masques de crocodiles et brandissant des images grand format illustrant l’abattage sanglant de ces animaux pour leurs peaux, des membres de PETA, Dignité Animale et One Voice dérouleront également une grande banderole où l’on pourra lire « Crocodiles tabassés et mutilés pour des accessoires Hermès : Stop à la torture ! ».
« Malgré la quantité d’enquêtes montrant des êtres sensibles confinés, mutilés et même poignardés avec des tournevis dans ses élevages et chez ses fournisseurs, Hermès refuse de cesser son usage de peaux exotiques, » déclare Iris Douzet, porte-parole de PETA France. « L’agonie et la mort n’ont rien de tendance – nous renouvelons notre appel à l’entreprise lui demandant de tirer un trait sur ces matières archaïques qui n’ont rien à faire dans la mode en 2022.
L’année dernière, l’association australienne Kindness Project a révélé une enquête bouleversante tournée dans des élevages intensifs appartenant à Hermès, dans laquelle on voit des crocodiles subissant des électrochocs et être trainés hors de leurs cages avant d’être violemment abattus.
PETA a également diffusé des séquences vidéo révélant que chez des fournisseurs d’Hermès au Texas et au Zimbabwe, des dizaines de milliers de crocodiles vivaient confinés dans de tristes fosses en béton, que des alligators se faisaient inciser et charcuter alors qu’ils étaient encore conscients et que certains bougeaient encore alors qu’ils se vidaient lentement de leur sang.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », rappelle qu’il faut les peaux de trois crocodiles pour confectionner un seul sac à main Hermès, et que chaque article en cuir exotique provient d’un animal intelligent et sensible, qui tenait à sa vie tout autant que chacun de nous tient à la sienne.
Des experts en faune sauvage avertissent également que l’utilisation de peaux d’animaux comme les crocodiles par l’industrie de la mode augmente le risque que des virus dangereux se propagent aux humains. »
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