Texte : Morgan Couturier – Après s’être attaqués à Paris la veille, les activistes écologistes du mouvement Dernière Rénovation ont bloqué la M7, ce vendredi 18 novembre. Un barrage d’une trentaine de minutes, qui a provoqué l’ire des automobilistes.
La surprise fut de taille et fort désagréable pour les automobilistes empruntant la M7 ce matin, aux alentours de 8h30. En cause, une poignée de militants écologistes du mouvement Dernière Rénovation ayant progressivement pris possession de la chaussée, au nez et à la barbe des voitures, avant de s’asseoir sur l’asphalte une trentaine de minutes (40′ selon les militants).
Une opération tenue secrète du grand public parait-il, bien que de nombreux médias lyonnais aient été alertés de cette action (mais n’ont pas prévenu leurs lecteurs…). Reste que l’horaire avait été particulièrement bien choisi par ces partisans « d’une résistance civile » contre le réchauffement climatique.
Après les voies de covoiturage, le blocage de la chaussée
Et pour cause, le blocage a été opéré au niveau de l’auto-pont de Confluence, en direction de Fourvière, extrêmement emprunté à cette heure de pointe. De quoi provoquer la colère des automobilistes, d’ordinaire déjà très retardés par les bouchons quotidiens (notamment depuis l’instauration de voies de covoiturage en 2020, ndlr).
« On me demande souvent si je n’ai pas peur des conséquences, si je n’ai pas de projets pour mon avenir. Mais quel projet est-ce que je peux avoir dans un monde qui court à sa perte ? », réclame l’un d’eux, sur le Twitter de Dernière Rénovation.
Blocage de la M7 par des militants de @derniere_renov
à #Lyon : une automobiliste frôle la crise de nerfs face aux activistes qui empêchent aussi les bus de passer -> pic.twitter.com/PMSdXT5e7P— Lyon Mag (@lyonmag) November 18, 2022
Malgré les klaxons, les insultes, voire même quelques menaces (voir ci-dessus), les Lyonnais concernés ont donc dû patienter jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, et l’interpellation des bloqueurs. Un mouvement reproduit à Paris et à Toulouse, qui ne manquera pas de renforcer l’inimitié des Lyonnais face aux écologistes, et par ricochet, à la municipalité de Lyon.
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