Par Marc Polisson
Mardi 26 octobre 2010. Deux malheureux fumigènes. Bien suffisants pour éclairer les visages blafards et esseulés de quelques 150 manifestants regroupés sous les fenêtres de l’UMP.
Un désert. 25, rue Edouard Herriot à quelques dizaines de mètres de l’Hôtel de Ville. Sous les fenêtres de la permanence UMP du Rhône, ce n’est pas la fête du slip. Et pour cause : journalistes et CRS sont quasiment plus nombreux que les manifestants. Qui tirent la (sale) gueule. Anars débraillés et estampillés CNT ; lycéennes en blouson de cuir Jappa* aussi mignonnes que rares ; quelques étudiants attardés badgés UNEF et du franchouillard cégétiste forment le gros (sic) du bataillon. A cela, rajoutez du buveur de Kro au gilet jaune fluo Sud Rail ; deux militants JCR aux cheveux gras qui se battent en duel ; un jeune bourge défroqué agitant un drapeau rouge avec faucille et marteau et écharpe Burberry (à priori une contrefaçon du pays de Mao) autour du cou ; une queue de cheval intello du MJS ; plus quelques encapuchonnés aussi vite repartis qu’arrivés, et vous avez une vue d’ensemble de la triste mine de la contestation revendiquée « nationale et populaire ». Pas de quoi faire la révolution, ni inquiéter commerçants et édiles. Robert Marmoz, venu en éclaireur, est tout heureux de taper la discut’ avec ses anciens confrères journalistes qui prennent le soleil. Et tous de faire le même constat : ça sent le sapin. Confirmation ou non, jeudi 28, décrété journée d’action nationale…
* sans doute une prise de guerre à un jeune identitaire
Après les commentaires complaisants et/ou compatissants des médias lyonnais à propos des casseurs, ça fait du bien de rigoler un peu…
Ils devaient se sentir un peu seuls à manifester comme ça, les masses même manipulées ne sont pas complétement politisées (même si elles sont bien embrigadées)