Texte : Morgan Couturier – Au lendemain des comparutions immédiates organisées ce mercredi 3 mai 2023 au tribunal judiciaire de Lyon, leurs verdicts très cléments ne laissent pas indifférents. Dans sa rubrique l’Heure des Pros diffusée sur CNews, le journaliste Pascal Praud s’indigne de l’absence de sanctions.
Le calme a beau être revenu entre Rhône et Saône, le sujet des manifestations, lui, est encore chaud. Presque bouillant, comme put l’être l’atmosphère lors de la dernière manifestation anti-réforme des retraites du 1er mai dernier. Après l’épisode des comparutions immédiates de ce mercredi 3 mai, les braises de ce sujet sensible ont donc été ravivées un peu partout sur les antennes de télévision.
« Les black blocs qui nous écoutent doivent se tenir les côtes. C’est invraisemblable ! »
À commencer par CNews, où son animateur Pascal Praud, profite de son émission l’Heure des Pros, pour éplucher les différents verdicts prononcés par le tribunal judiciaire de Lyon. Le journaliste s’appuie sur la galerie de portraits de… Lyon People (à retrouver ici) pour relater les faits.
S’appuyant sur notre description des individus invités à la barre, Pascal Praud s’indigne du manque de réelles condamnations prononcées à l’encontre de ces manifestants. « Un mec identifié qui balance des projectiles sur des flics, il ressort libre. C’est la France… Continuons ! Les black blocs qui nous écoutent doivent se tenir les côtes. C’est invraisemblable ! Même ceux que l’on prend, on les fait ressortir libres. Ils ne vont même pas une heure en prison », regrette-t-il, réclamant au passage des explications à Maître Laurent Bohé (ci-dessus).
« Des peines incompréhensibles »
Réputé pour prendre parti en faveur des forces de l’ordre, l’avocat des policiers pointe l’absence de casier judiciaire des prévenus pour expliquer l’absence de peines financières ou pénales, en dépit de sa plaidoirie et du réquisitoire du procureur de la République. « Pas de reconduite à la frontière non plus pour le prévenu en situation irrégulière » dénonce l’ancien juge lyonnais Georges Fenech, aujourd’hui consultant sur CNews.
« Même s’il y en a un qui est condamné à trois ou six mois d’emprisonnement, on dit que c’est une petite peine et il n’ira pas en prison. Donc on ne va pas en prison parce qu’on n’est pas condamné, on ne va pas en prison quand on est condamné parce que on ne veut pas nous envoyer en prison et on ne va pas en prison parce qu’il n’y a pas de place en prison. Comment voulez-vous que les gens ne soient pas indignés par le système judiciaire », se révolte-t-on sur le plateau, à la lecture de notre papier, dont les récits portent décidément à réflexion. Même à Paris…
Retrouver un extrait de la vidéo ici :
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