Texte : Morgan Couturier – Pour ce qui pourrait être l’ultime manifestation anti-réforme des retraites, les black-blocs se sont à nouveau signalés par leurs dégradations. Alors que l’opposition s’essouffle, ces derniers ont profité de cette opportunité pour se faire remarquer.
Les jours sont passés, sans que le temps n’efface les souvenirs de la manifestation du 1er mai (100 commerces vandalisés ou pillés). Alors, lorsque la menace d’une 14e répétition fut officialisée, les craintes revinrent à la hâte. Les traumatismes aussi, pour certains commerçants. Dès lors, lorsque le cortège s’est réuni aux alentours de 11h, à proximité de la Manufacture des Tabacs, les inquiétudes premières furent la nature des nuisances.
Leur nombre aussi, alors que les derniers espoirs d’un revirement de situation, semblent pourtant définitivement abandonnés. Pour preuve, ce message de Laurent Berger, proclamé au micro de RMC, au même temps que les déambulations. « Le match est en train de se terminer. Cette 14e journée de mobilisation est la dernière évidemment, sur la question des retraites dans ce format-là. Elle doit servir à montrer la force du mouvement syndical pour relever les défis devant nous », déclara le secrétaire général de la CFDT. Dès lors, si la mobilisation fut naturellement moindre que pour les précédentes (27 000 personnes selon la CGT, 8000 selon la Préfecture, ndlr), les regards se tournèrent irrémédiablement vers les casseurs. Avec cette surprise, l’absence de bon nombre d’entre eux, au départ du cortège.
« Armes lourdes = retraites légères »
Un simple retard à l’allumage finalement, de nombreux individus, tout de noir vêtu, ayant rapidement retrouvé la foule, cours Gambetta. Une consigne des black-blocs, lesquels avaient appelé sur les réseaux, à respecter le starter pack du bon casseur : un masque, des lunettes, et des parapluies. La raison ? Une technique bien rodée, où de jeunes recrues étaient chargées d’utiliser ces artifices pour bloquer les photographes, quand leurs confrères casseurs eux, agissaient à l’abri des objectifs, mais sous les applaudissements des manifestants, à chaque vitrine cassée.
Une solidarité d’extrême gauche très affirmée, y compris de la part des syndiqués de la CGT, motivés à mettre « à bas l’État, les flics et les fachos ». Pour preuve, cette banderole équivoque, affichée en début de cortège, où ses géniteurs laissaient apparaître ce message : « Armes lourdes = retraites légères ».
La mise en garde fut largement visible. Elle ne manqua pas d’être appliquée. Sur les panneaux publicitaires JC Decaux d’abord, promis à l’échauffement des black-blocs. La suite, elle, fut plus coriace. Si de nombreux commerçants avaient anticipé en tirant le rideau, les étourdis n’ont pas tardé à le payer. En tête de liste, les agences d’intérim et les banques, nombreuses à voir leurs vitrines ravagées ou même leurs bureaux retournés sans dessus-dessous, à l’image de l’agence Sovitrat (voir plus bas), dont une fine partie de vitrine non protégée, suffit aux casseurs pour ravager les lieux.
Seulement cinq interpellations recensées à l’heure actuelle
En parallèle, dans l’opposition sempiternelle de ces derniers avec les forces de l’ordre, cette 14e manifestation laissa d’abord penser à une certaine accalmie. La place Victor Basch vint alors réchauffer cet antagonisme. Jets de verre contre bombes lacrymogènes, l’opposition était lancée.
Après un léger répit le long de la Guillotière, celle-ci ne tarda pas à reprendre, avec pour champ de bataille, l’entrée de la rue de la Barre, théâtre d’un barrage des policiers. Un motif idéal pour les casseurs, qui trouvèrent là, l’opportunité parfaite pour caillasser leurs meilleurs ennemis. Le tout, en bénéficiant des jets d’eau rafraîchissants projetés par la Police pour se moquer de cette dernière.
Revigoré par cet intermède, le cortège put finalement reprendre sa croisade destructrice place Antonin Poncet, avec l’aide complaisante des syndicalistes, chargés d’empêcher les forces de l’ordre d’intervenir. Scène identique, à proximité du Monoprix de la place Bellecour. De quoi forcer les policiers à intervenir fermement. Et laisser à nouveau, le souvenir d’une nouvelle manifestation destructrice.
Banque Société Générale, 100 cours Gambetta
Agence Proman Intérim, 77 cours Gambetta
Triangle Intérim Solutions, 65 cours Gambetta
HSBC, 34 avenue Félix Faure
Sovitrat, 60 cours Gambetta
Crédit Mutuel, 52 cours Gambetta
reportage de gamin qui ne vaut pas le cout…
le reporter de guerre ne s’est pas déplacé .
sans doute était il a la recherche d’une boîte aux lettres pour poster son courrier.
sa banque traditionnelle a du être vandalisée et n’assure plus les virements.
Le rédacteur du commentaire sur la vitrine du Crédit mutuel finira ”journaliste” à Lyon people!
Du calme Pol arrête de faire pitié mon grand
les casseurs doivent être ravis d’avoir un reportage gratuit de leurs ”exploits” dans lyon’people .