Les opposants au mariage gay et à l’adoption par les couples homosexuels ne désarment pas. Ils appellent à manifester samedi 17 novembre 2012 à Lyon.

Dernière ligne droite et veillée d’armes pour les organisateurs de cette « marche solidaire » animée par le monde associatif. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler les manifestations de 1984 en faveur de l’école libre qui avaient fait reculer le gouvernement socialiste de l’époque. A Lyon, des dizaines de milliers de parents d’élèves avaient conspué Alain Savary et consorts. Même topo prévu samedi prochain.

« La Marche Solidaire est ouverte à tous. Non-partisane et non-confessionnelle, représentative de notre société dans sa diversité, elle réunira des Français de toute sensibilité religieuse et politique. Des élus de tous bords, des représentants des cultes catholique, musulman, juif et protestant (les grandes religions étant unanimes dans leur opposition à ce projet de loi), des juristes et de nombreux professionnels de l’enfance, apporteront leur crédibilité intellectuelle et pratique à cette initiative populaire » assurent les organisateurs.

Plusieurs milliers de personnes sont attendues à 15h place Bellecour (et non place Carnot, comme prévu initialement à cause de l’affluence escomptée). Le cortège remontera la rue Edouard Herriot jusqu’à l’Hôtel de Ville. Il se dirigera ensuite rue Constantine pour rejoindre les quais de la Pêcherie et Saint Antoine. Arrivée rue du Colonel Chambonnet, la manifestation rejoindra la place Bellecour où la marche sera dissoute après quelques discours.

Cette initiative sera dupliquée au même moment dans les plus grandes villes de France. Avec en ligne de mire le projet de loi Taubira, un projet qui « n’est le fruit d’aucun débat, d’aucune concertation. Ensuite, parce que le projet de loi ne propose pas une ouverture mais une profonde transformation du mariage civil. Une transformation d’ailleurs en marche à l’insu de tous comme le montre l’actuelle discussion au Sénat en matière de congés liés à l’arrivée d’un enfant.

« En effet, fin octobre a été adopté en première lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale, un amendement qui transforme le congé paternité en "congé de paternité et d’accueil de l’enfant". Alors que le projet de loi Taubira n’est pas encore voté, on légifère déjà en amont sur des extensions liées à cette loi et ce, sans aucune concertation. » La mobilisation – ou non – de samedi prochain s’annonce décisive. A suivre…