Par Marc Polisson
Des gerbes et des brassées de fleurs dans le cœur de l'église de Saint Cyr au Mont d'Or pour le dernier adieu à André Maréchal disparu des suites d'une longue maladie à l'âge de 81 ans. Dans le ciel, un soleil de plomb et dans l'assistance des amis rares comme de l'or. Fidèles parmi les fidèles. Les voilà.
Recouvert du drapeau tricolore et salué par le porte-drapeau de la Société d'Entraide des Membres de la Légion d'Honneur, le cercueil de l'ancien proviseur du lycée du Parc a été disposé devant l'autel. A son extrémité, un coussin de velours sur lequel ont été accrochées ses décorations : les palmes académiques, l'Ordre National du Mérite et la Légion d'Honneur. Point de messe mais un jeune curé de choc pour une cérémonie sobre et intimiste. Au premier rang, son épouse Renée, ses enfants Patricia, Philippe, Françoise et Isabelle accompagnées de leurs petits enfants. Faisant bloc autour d'eux, les amis des bons comme des mauvais moments Colette Sibilia, et le fils d'Arlette Hugon. De ceux qui n'ont jamais amputé de leur amitié un Maréchal gravement atteint dans sa chair par la maladie.
Durant ses années de vie publique, André a mené de front avec succès sa carrière de proviseur – faisant du lycée du Parc une référence de l'enseignement public – et ses mandats de conseiller municipal et d'adjoint au maire, jetant les bases d'une politique volontariste en matière de rayonnement international de Lyon. Que reste-t-il dans la mémoire collective de ces années de dévouement au service de ses élèves et des Lyonnais ? Que sont devenus ses anciens colistiers et collègues du conseil municipal ? Les journalistes politiques qui jugeaient tous ses faits et gestes ont-ils jugé utile de venir pour lui écrire un dernier hommage ? Mais est-ce finalement bien utile de poser des questions dont vous devinez déjà les réponses…
Certes l'église de Saint Cyr est honorablement remplie mais ce sont les fantômes des absents qui font tourner les têtes et délient les langues. Un sentiment d'abandon que nous avions déjà ressenti lors des obsèques de l'ancien sénateur-maire d'Oullins Roland Bernard. Est-ce une fatalité propre au microcosme politique lyonnais ou s'agit-il du lot commun de tous les mortels ? « Au soir de ma vie, combien seront-ils pour m'accompagner dans mon dernier voyage ? » doivent songer ceux qui ont pris le temps de grimper sur la colline des Monts d'Or pour dire adieu à l'ami Maréchal. Parmi eux, la tribu noiriste à laquelle il a tant donné. Décimée mais représentée par ses enfants prodigues : Jean-Jacques David, maire du 6ème ; Gaby Caillet, ancien maire de la Croix-Rousse ; Michel Chomarat ; Danielle Noir et son « ami » Marc Fraysse, ancien député de Villeurbanne. Mais nulle trace des chefs de famille Michel Noir et Henri Chabert… Idem pour Marie-Chantal Desbazeille.
Isabelle Sabran, responsable du Protocole, se remémore les bons moments passés à l'Hôtel de Ville de Lyon. Finalement, ce sont ses amis de la société civile qui sont les plus nombreux, à commencer par ses collègues proviseurs et enseignants emmenés par le recteur Maurice Niveau. Au coude à coude avec les gourmets qui aimaient partager des agapes mythiques sur les nappes à carreau de la Grande Marcelle ou d'Hugon. Philippe Dibilio, Alain Milliat, Jacky Marguin, Bernard Jandard, et les fidèles de l'Habit rouge, serrés autour d'Huguette Mérie. Sous la nef, une brochette de gentlemen – cravate noire et pochette – arbore le discret insigne du Lions Club. France et Robert Vial sont également présents. Et tous d'écouter religieusement les hommages d'Emile Azoulay, d'Albert Rosset, d'Hubert Julien-Laférrière (représentant Gérard Collomb) ainsi que le prêche du Radical Robert Batailly, qu'on n'avait pas vu dans une église depuis la IVème République… C'est dire son attachement à son ami André.
JE SUIS DESOLEE DE CONSTATER QUE NE FIGURE QUE DES NOMS UN TANTINET PUBLICITAIRE ET NON CELUI DE NADY MURE ET MOI MEME QUI AIT LU UN MOT DE CHAGRIN REEL POUR AVOIR TRAVAILLER DES ANNEES AUPRES DE PAPI MARECHAL
Merci à Nicole Alazio pour son témoignage émouvant en son nom et au nom de Nady Mure et de Jacques Marcout ; mille merci à ce dernier pour son aide précieuse. Merci à Emile Azoulay présent jusqu’au dernier souffle , merci à Colette Sibilia et Eliane Berthier qui sont comme des soeurs pour notre père, merci à tous ceux qui ont honorés la mémoire de notre père.
j’ai pu paraitre un peu démesurée dans mes propros mais toute cette liste de personnes qui n’ont jamais pris le temps d’aller le soutenir me fait bondir mais il ne leur en voulait pas de l’avoir OUBLIE parce que c’etait un homme bien