Par Christophe Magnette
Le landerneau pédagogique lyonnais s’étoffe. Le 1er octobre 2020, l’Institut Libre d’Études des Relations Internationales (ILERI) ouvre ses portes à Vaise. Ses formations post-bacs (niveau Bachelor et Master) ont pour dessein de comprendre le monde. Et pour ses futurs élèves, de bien vouloir “essayer” de le changer…
De prime abord, Aygun Karimova, directrice de la nouvelle entité lyonnaise (l’école a été créée en 1948 dans la capitale française et ouvre son premier Campus hors-Paris) a le profil. Son accent laisse poindre des origines étrangères. Son parcours aussi. “Je suis née à Bakou, en Azerbaïdjan, ai vécu dans différents pays (Russie, Turquie, Moldavie, Allemagne) et suis arrivée dans l’Hexagone en 2003 pour suivre des études à Paris-Dauphine.” Puis à Lyon. Et d’y rester.
Citoyenne du monde (elle parle six langues : le turc, l’allemand, le russe, l’azéri et bien sûr, le français et l’anglais (!)), cette spécialiste en relation internationale, “avec une appétence particulière pour les dimensions interculturelles”, a notamment collaboré au sein de la Métropole auprès d’Arabelle Chambre-Foa, puis à EM Lyon (durant huit ans), avant d’intégrer, il y a quatre ans, le réseau d’école Compétences et Développement regroupant plusieurs écoles, dont ILERI.
L’ouverture à Lyon ? “Une évidence pour nous, assure Aygun, tant le dynamisme, l’attractivité et le rayonnement de la Métropole constituent un atout précieux pour notre école.”
Un institut qui peut s’enorgueillir de noms prestigieux, notamment en matière de président : on pense notamment à Edgard Faure, René Cassin, Raymond Barre (à la fin des années 1980) et Antoine Sfeir. D’où, en partie, la forte renommée d’ILERI (9 000 diplômés depuis sa création) qui s’emploie “outre des conférences multiples, y compris ouvertes au grand public, à recruter des intervenants quasi-exclusivement doctorants”, dixit Aygun.
Concours d’entrée en ligne durant tout l’été !
Véritable alternative aux autres formations distillées (Sciences Po notamment), ILERI s’adresse “à de jeunes adultes responsables, souvent tournés vers le droit, l’histoire et la géopolitique, enclins à comprendre le monde et en capacité de se révéler” souligne la directrice du Campus de Lyon. Qui place la pratique des langues comme priorité : trois langues obligatoires dans le parcours de formation et ce, dès la première année !
“Apprendre une langue amène une réflexion différente et génère une ouverture d’esprit salutaire, souligne-t-elle. À compter de la rentrée 2020, une quinzaine d’élèves (par promo) sont attendus pour suivre un Bachelor et un Master en relations internationales, sans compter des spécialisations en gestion de crise, défense et sécurité, cybercriminalité et géopolitique de l’environnement, les problématiques liées à l’eau, au pétrole et à l’hydrogène en toile de fond.
“Nous offrirons notre cursus complet (de la première à la cinquième année, cette dernière en alternance), en octobre 2021”, précise Aygun Karimova. L’adaptabilité étant le maître-mot au vu de la conjoncture actuelle : ainsi le concours d’entrée s’effectue en ligne (écrits et oraux) jusqu’à fin septembre et les visites du campus lyonnais se veulent individuelles.
Analystes, spécialistes en intelligence économique et en analyses des risques, lobbyistes, hauts-fonctionnaires au cœur des organismes supranationaux et des ONG, “nombreux au Quai d’Orsay” (ministère des Affaires étrangères), les ex-élèves d’ILERI sont pour l’essentiel les vigies d’aujourd’hui qui esquissent le monde de demain. Un beau challenge pour la jeune génération.
> Plus d’infos sur www.ileri.fr
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