Par Marjorie Auer
Projet phare du second mandat de Gérard Collomb, le réaménagement des deux rives de la Saône, traversant 14 communes et 5 arrondissements sur 50 kilomètres de rive, prend peu à peu forme. Avec pour ambition une meilleure qualité de vie des Grands Lyonnais.
‘‘Recréer une liaison entre la ville et sa rivière'' : telle est la leitmotiv de Gérard Collomb. Le deuxième chapitre d'un diptyque entamé il y a quelques années avec succès sur les berges du Rhône. Un nouveau projet de longue haleine, avec ‘‘concertation des maires des arrondissements et des villages concernés par le projet'', à court, moyen et long terme, s'échelonnant entre le mandat actuel et le suivant. En effet, les premières réalisations seront livrées vers 2012, ce qui n'empêche pas d'imaginer dès aujourd'hui la Saône de demain. Pour le moment, la rivière est bordée de parkings, de bas ports et de berges basses peu larges et discontinues, voir inexistantes, et dispose d'aménagements cyclables peu incitatifs et, malgré un patrimoine important, ses sites ne sont que peu ouverts au public. Les enjeux sont de taille : « participer à la dynamique communautaire et au développement durable, et créer une cohérence sociale, économique, environnementale et territoriale, via le développement urbain, la valorisation d'espaces naturels, la préservation de l'environnement, l'usage nautique et le confortement d'espaces publics et des réseaux de promenades ».
Un réaménagement qui s'annonce titanesque et qui s'étend de la Confluence aux marches de Neuville. Le projet s'appuie sur trois regards différents portés sur le Saône et ses usages, en tenant compte des spécificités architecturales et historiques de chaque quartier et village. La Saône ‘'cheminements'' s'appuie sur la fonction déplacement, avec l'usage de la promenade et des pistes cyclables ; la Saône ‘‘proximité'' favorise la création de parcs, quais et autre plages permettant une appropriation douce des lieux ; enfin, la Saône ‘‘centralité'' respecte le caractère naturel de la rivière, avec des fonctions touristiques et de loisir du transport fluvial. Le réaménagement interviendra d'abord sur certains lieux prioritaires, qui seront achevés avant la fin du mandat actuel. Parmi les projets ‘phares': créer une transition entre le parc de Saône de Confluence et le cœur historique de Lyon, relier la Presqu'île à la Saône et ouvrir le Vieux Lyon sur la rivière, ou encore détruire puis reconstruire un nouveau parking Saint-Antoine sous le quai afin de redécouvrir l'ancienne grève, sans oublier de nombreux autres aménagements (pontons, bateaux stop) permettant aux touristes fluviaux d'accéder à l'arrière-pays. Un projet chiffré à plus de 35 millions d'euros, sans compter les aménagements des parkings. Mais attention, Gérard Collomb prévient : ‘‘Pas de projet de grande marina », par peur de la multiplication des embarcations à moteur. Dommage !
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