Par Marc Polisson

L’annonce du succès de la CGPME, grande gagnante des élections à la Chambre de Commerce de Lyon s’est propagée comme une traînée de poudre. Point de ralliement : le Comptoir d’Alice dans le 6^ème.

Rue Duguesclin, à l’angle de la rue Duquesne. Dans les enceintes, et en boucle, « Une autre histoire » le tube de Gérard Blanc*. Au micro virtuel de ce karaoké improvisé les groupies de François Turcas. Au refrain, la belle Catherine Ricard et ses copines Nathalie Pradines et Myriam Rambaud : « Et on démarre une autre histoire. Et on prend un nouveau départ. » Une ambiance de fête qui prolonge celle qui a régné dès 20h dans le bureau de Guy Mathiolon, au Palais de la Bourse, une fois que le recomptage des voix, demandé par le MEDEF, ait confirmé la victoire. Autour du président sortant, ravi de la victoire de la CGPME, Philippe Grillot et ses fidèles soutiens (pas forcément les plus en vue). Le futur président de la CCI consulte ses textos de félicitation et répond au téléphone. En ligne, beaucoup de petits patrons mais aussi quelques grosses figures du patronat lyonnais qui l’assurent de leur amitié.

François Turcas remonte de Valence pied au plancher. Toute la famille a rendez-vous avec le patriarche au Comptoir d’Alice pour fêter la victoire. Plusieurs dizaines d’amis de la CGPME ont déjà commencé à vider les réserves de champagne de l’établissement. Derrière le bar, Karine Turcas embrasse tendrement son papa, très ému. « C’était ma dernière bataille ! Et la plus belle de nos victoires ! » assure François sous les yeux de son épouse Hilda (ci-dessous) et de son fils Franck qui n’osent le croire… Philippe Grillot remercie ses partisans. Sa réserve bonhomme tranche avec les explosions de joie de ses fidèles. Comme si le futur président de la CCI prenait conscience de l’immense tâche qui l’attend désormais. « Il ne faudra pas les décevoir », commente-t-il. Tout en reconnaissant que son premier job sera de « donner de la visibilité aux actions de la CCI. Pour les prochaines élections, je veux au moins 40% de votants ! » Un beau challenge à relever pour les communicants lyonnais.

Tandis que le champagne coule à flot, nulle trace d’agressivité envers les adversaires du MEDEF. Bien sûr, Benoit Soury se fait chambrer, mais cela reste au niveau des vestiaires du LOU Rugby, pas du virage nord de Gerland. D’aucunes saluent le fair-play de Jean-Louis Maier venu féliciter ses vainqueurs en préfecture. Chez les principaux animateurs de la campagne CGPME (Franck, Cyrille, Myriam…), on sent la pression qui redescend tout doucement. Pour ce qui est de l’ambiance, avec André-Claude Canova et Pierre Nallet, elle n’était pas prête de retomber !

* Pour les amateurs de Radio Nostalgie, paroles ci-dessous :

« On oublie tout, tous les barrages

Qui nous empêchaient d’exister

Quelque chose de neuf a tout changé

Quelque chose et ça m’a fait avancer

On oublie tous les gens, tous les naufrages Tous les bateaux, touchés, coulés Je n’sais pas comment ça s’est passé Je n’sais pas pourquoi j’ai plus peur d’aimer. (Refrain) Elle dit j’imagine des musiques qui se dansent Pour toi Elle dit j’imagine des mots dans le silence Pour toi Des jours et des nuits où la vie recommence Comme ça encore une fois Et on démarre une autre histoire {x2} Mais ça c’est un autre histoire. On oublie tout, tous les nuages Qui nous cachaient la vérité Tous les vents du large sont déchaînés Tous les vents et ça m’fait pardonner. On oublie tous les jours, tous les mirages Comme un soleil qui s’est couché Je n’sais pas comment ça s’est passé Je n’sais pas pourquoi j’ai plus peur d’aimer (au Refrain) Mais ça c’est une autre histoire Ha ha oh Et on prend un nouveau départ Et on démarre une autre histoire Et on prend un nouveau départ En laissant faire le hasard C’est une autre histoire.