Photo © Fabrice Schiff
Par Benjamin Solly
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la primatiale Saint-Jean continue son toilettage. Après l’extérieur du monument, l’Etat et le Département sortent le carnet de chèque pour rénover l’intérieur du bâtiment (chœur, transept et nef).
A cet effet, une convention-cadre a été signée jeudi 6 septembre 2012 dans les salons de la préfecture entre le préfet du Rhône Jean-François Carenco et le président du Conseil général Michel Mercier, sous l’œil satisfait du cardinal Barbarin. Les travaux seront réalisés par l’architecte en chef des monuments historiques Didier Repellin. Parmi les présents lors de la signature, Michel Forissier, vice-président du Département, mais également Thomas Rudigoz, conseiller général du canton de Saint-Jean.
L’engagement de fonds publics pour la rénovation d’un édifice religieux, sujet toujours sensible chez les laïcards de tous bords, a été justifié dans son discours par le préfet du Rhône. Cabotin, Jean-François Carenco a expliqué flâner souvent dans les allées de Saint-Jean. « Quand je m’y arrête un peu trop longtemps, j’explique simplement aux curieux : « ne vous en faites pas, c’est moi le propriétaire. » L’anecdote fait monter le rouge aux joues de Mercier. Pas en reste, Carenco explique qu’il ne s’agit pas pour l’Etat d’exhumer la guéguerre entre « les francs-maçons et les calotins », mais de redonner sa splendeur à un monument majeur du patrimoine lyonnais.
Le coût total du projet représente 13,5 millions d’euros. L’Etat assume le financement à hauteur de 7 millions d’euros, contre 6 millions à la charge du Département. Le demi-million manquant est financé par le mécénat. Le chantier, qui a débuté cet été, doit durer 6 ans.
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