Du (beau) monde au balcon et une fort jolie brochette de personnalités dans les salons de la préfecture pour cravater l'ancien maire du 8ème, une figure de la politique lyonnaise. A ses côtés, son épouse Irène, ses fils Christian et Thierry, accompagnés de leurs enfants.
Et dans le rôle du « parrain », Michel Mercier chargé d'épingler son ami Robert, natif comme lui de Bourg de Thizy. Le président du Conseil général fut à la hauteur de son nouveau titre de ministre de l'Espace rural : son discours fut ému et très amical. Présent également, Gérard Collomb assemblait mentalement les bons mots qu'il aurait décochés à la place du ministre. Dans sa bouche, le récit de l'incroyable parcours de Robert Batailly aurait sans nul doute pris d'autres courbes, autrement plus amusantes et plus parfumées. A la décharge de Michel Mercier, il faut préciser que l'exercice de défrichage n'avait rien d'aisé. Rien que la simple évocation des faits d'armes, fonctions, et titres du récipiendaire a pris une bonne heure. Tant la vie de ce radical et atypique a été riche, aussi bien en tant que VRP en parfums, qu'élu municipal, que maire du 8ème, que conseiller général, que président du Parc de Miribel-Jonage, que consul honoraire du Sénégal, que député au parlement européen… Sans oublier son implication dans une kyrielle d'associations fraternelles, diverses et variées. A se demander ce que nous faisons de nos journées !
Quand Robert Batailly se leva pour adresser ses remerciements, il n'était pas ému mais la taille au dessus. Comme un détenu qui retrouve la lumière après de longs mois de captivité. La « détention » de Robert a pris la forme sournoise de la maladie. De celles qui vous coupent de toute vie sociale. « Depuis mai 2008, j'ai passé de longs mois dans les cliniques, d'abord pour une opération à cœur ouvert, puis à cause des complications, je me suis retrouvé amputé d'une jambe. » raconte Robert qui, grâce à une prothèse, fait peu à peu le ré-apprentissage de la marche. Pendant ces longs mois de souffrance et d'immobilité forcée, Robert a eu tout le temps de compter ses amis. Ceux qui ont pris le temps de venir l'embrasser sur son lit d'hôpital. « Merci à ceux qui m'ont donné de leur temps et soutenu pendant ces moments difficiles. Ceux qui m'ont visité comme Gérard Collomb, pendant deux heures un samedi, et avec lequel nous avons refait la république. Et le père Payen, avec lequel nous n'avons pas refait le paradis (rires dans l'assistance), mais nous sommes remémorés le souvenir du cardinal Decourtray.» Et de conclure, au bord des larmes, en gratifiant son épouse Irène, qu'il a connue sur les bancs de l'école maternelle (soit 72 ans de parcours commun) d'une belle déclaration d'amour : « Sans toi, rien n'aurait été possible ! »
La projection diapos, c'est maintenant !
Préfecture du Rhône
Lundi 29 mars 2010
SVP, Pascal sans E !!!! je suis plus people comme celà