Royal tour en banlieue lyonnaise

15 février, 2008 | DERNIERE MINUTE | 1 commentaire

1 Photo © Fabrice Schiff

 

Youyous, roses rouges, vivats: Ségolène Royal est venue jeudi en banlieue lyonnaise, dans des quartiers difficiles de Vaulx-en-Velin et de Villeurbanne (Rhône), délivrer un message d'"espérance" et condamner le "plan désillusion" de Sarkozy

 

L'ancienne candidate à la présidentielle, qui était déjà venue à Vaulx durant la campagne, y avait réalisé plus de 64% au second tour, record pour le Rhône. Elle revient symboliquement là où Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, avait esquissé le 22 janvier son plan "Espoir-banlieue", avant le chef de l'Etat qui, le 8 février, l'avait détaillé de l'Elysée. "Je suis avec vous, je ne vous abandonne pas. Je suis toujours là et nous allons agir ensemble", a-t-elle martelé tout au long de cet après-midi, accompagnée du député Jean-Jack Queyranne, président du Conseil régional et fidèle soutien et des deux candidats PS qu'elle est venue soutenir, Hélène Geoffroy, à Vaulx-en-Velin et Jean-Paul Bret, maire sortant à Villeurbanne. "Je sais que vous avez été cruellement déçus et que vous avez attendu désespérément des annonces pendant huit mois autour de ce plan banlieue", a-t-elle lancé. Veste blanche, tout sourire, elle est accueillie à Vaulx-en-Velin, au Mas du Taureau par les youyous de femmes maghrébines et les slogans d'Africaines repris en chœur "Ségolène… Ségolène… 2012… Ségolène, vous avez la force!". Elle déambule au milieu des barres d'immeubles et des maigres espaces verts, accompagnée d'une horde de caméras et de cette escorte sonore. "Dans mon cœur, je vais la voir", exulte une grand-mère voilée. Les habitants veulent tous la toucher, la prendre en photo. La responsable PS se fraie un chemin dans la bousculade. On lui met des colliers de tissu multicolore autour du cou, elle salue une handicapée en fauteuil roulant…

 

Vaulx-en-Velin, 40.000 habitants, la plus pauvre de l'agglomération lyonnaise, reste dans les mémoires pour les émeutes d'octobre 1990. Hélène Geoffroy, conseillère générale, s'y présente contre Maurice Charrier, maire (ex-PCF) depuis 23 ans. Vingt minutes après, la présidente de Poitou-Charentes part pour Villeurbanne, aux Buers, où elle doit rencontrer des habitants à l'occasion d'une "semaine du respect". "Je suis là parmi vous…", dit-elle. "Nicolas Sarkozy ne peut pas venir dans les quartiers. Il est président de la République et la République, c'est la France de tous… Il faut être partout". Fustigeant le plan banlieue du chef de l'Etat, "un plan de désillusion", elle prône un "plan d'espérance". "Il y a des potentialités, de l'énergie dans les quartiers. Je vous demande de garder espoir, nous allons mettre en mouvement l'espérance avec les élus de gauche, car ils sont en première ligne du combat au quotidien". Visite un peu perturbée par quelques militants du MoDem, tee-shirt orange notamment un jeune beur, socialiste déçu, qui l'apostrophe bruyamment: "Sur quels critères vous venez soutenir la candidature de Jean-Paul Bret? Vous ne connaissez pas les problématiques locales", il est aussitôt hué. Elle échappe au tohu-bohu pour rencontrer des animateurs dans le local d'une association. Une jeune beur lui dit, timidement: "Vous êtes notre présidente". Après une signature de son livre "Ma plus belle histoire, c'est vous" à la brasserie de la Poste (Gratte-ciel) et une rencontre avec des militants en liesse, elle repart pour Paris sans rencontrer Gérard Collomb, qui dit-elle "est un maire sortant bien placé". (Gégé n'a en effet pas souhaité s'afficher avec elle, de peur de perturber son électorat centriste et ses amis de la société civile. Ndlr) Mais ils se sont téléphoné, selon son entourage. (Avec AFP)

1 Commentaire

  1. Rose fuschia

    Il a bonne mine le Gégé ! Quand la dame du Poitou culminait dans les sondages, que ne lui a-t-il couru après ? Quand elle a baissé, que ne s’est-il fait oublier ? Quand elle passe par Lyon, il ne la salue même plus. Moi, en 2007, j’ai voté Royal. Je n’en ai pas honte. Qu’est-ce que c’est que ce socialisme lyonnais honteux de ses idées, honteux de son parti, honteux de son candidat à la présidentielle. Faut-il être bien fébrile pour se planquer de la sorte …

    Réponse

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