Par Marc Polisson
Début de saison calamiteux à Saint-Tropez pour cause de météo maussade et de pouvoir d'achat aussi fin que la ficelle de vos strings. C'est dire si les commerçants tropéziens attendent votre oseille avec impatience, chers Lyonnais ! Alors ne descendez pas avec des oursins dans les poches (la grande bleue en est déjà remplie), vous risqueriez de leur faire faire une intoxication bancaire !
Les 5 200 électeurs de Saint-Tropez ont tourné la page Couve le 16 mars dernier en propulsant à la mairie Jean-Pierre Tuveri, fonctionnaire à la retraite. Trois listes « divers droite » ont tenté, avec des succès divers, de rallier les électeurs de la cité chère aux têtes d'affiche parisiennes de la gauche caviar. L'ancien maire qui ne se représentait pas a vu sa pouliche Marie-Christine Bortolotti, notaire estampillée UMP, se planter à la première haie (comprendre le premier tour). Avec 46% au second tour, la liste du dentiste Michel Mede n'a pu envoyer que 6 élus (sur 29) au conseil municipal. C'est dire si la nouvelle municipalité a les coudées franches pour mettre en place la politique de recentrage sur Saint-Tropez, ses habitants, sa vie culturelle et son patrimoine. Exit le bling bling (Sarko est prié de rester enfermé à Brégançon), l'évènementiel, les pince-fesses et le 3ème bassin ! Les nouveaux élus, conscients de la menace d'asphyxie qui guette le petit port, ont la ferme intention d'endiguer le tourisme de masse (5 millions de visiteurs par an) qui se déverse en tongs et en short par autocars entiers. « On ne va pas s'en plaindre ! » souligne une belle quadra en sautant de son cabriolet dernier cri. Sera-t-elle tout autant guillerette quand elle saura que sa jolie carrosserie n'aura bientôt plus droit de cité dans la ville ? Tapis rouge pour les scooters, les autos en périphérie ! Comme les plus gros yachts (60 à 100m) obligés de dormir dans l'avant-port ! La demande est de plus en plus importante pour les divas des mers mais le quai des milliardaires n'est pas extensible…
La poule aux œufs d'or tropézienne attire les plus grandes marques comme un aimant. Après Armani et Dolce & Gabana, c'est au tour de Chanel de préparer son arrivée. En rachetant un immeuble entier de la place de la Garonne, par exemple… Car dans l'immobilier, les prix sont toujours plus hallucinants. Dans le quartier calme très recherché du Capon, John Taylor propose à la vente une villa neuve construite par l'architecte F. Vieillecroze avec vue mer sur le Golfe, un terrain d'environ 5.000 m² et un jardin paysagé. D'une surface habitable d'environ 400 m², elle dispose d'un grand patio avec terrasse et vue traversante salon, piscine et mer. Comptez 18 millions d'euros (117 millions de Francs). Budget plus modeste (sic) pour cette autre villa neuve nichée dans la pinède, non loin des plages de Ramatuelle (photo ci-dessous). Proposée par Guillec Immobilier, elle dispose de 5 chambres et d'un terrain de 2 hectares planté de nombreuses essences méditerranéennes et d'une vigne. Comptez 8 900 000 euros (57 850 000 Francs). Peut-être intéressera-t-elle Jean-Michel Aulas qui dispose d'un guide hors pair en la personne de Jean-Paul Revillon. De fait, le conseil d'administration de l'OL pourra bientôt siéger à Saint-Tropez, ses membres ayant quasiment tous une résidence balnéaire sur place. C'est donc logiquement qu'on les retrouvera sur la place des Lices les 13 et 14 août à l'occasion du Challenge des Tropéziens de Lyon dédié à Jean-Claude Morel.
Côté plages et restaurants, les nouveautés qui vont intéresser les Lyonnais concernent Karine Turcas et Olivier Fuchs. La fille du bouillonnant patron de la CGPME tenait depuis deux saisons le Cabanon, dans le passage du port. Depuis mai, elle a rejoint Pampelone et sa Cabane Bambou où Claude – Tonton pour les intimes, (c'est-à-dire le monde entier) – s'est décidé à passer le relais… Nul doute que son sourire allié au rosé du domaine Campaux vont faire merveille. Quant à la famille Fuchs, Tropézienne de souche, elle a confié le restaurant familial à Christophe Leroy tandis qu'Olivier créé Le Bistrot d'Olivier (en montant vers la citadelle). Début juillet, il a ouvert L'entrecôte tropézienne en lieu et place du défunt Cintrax. Requiem également pour Nano qui a rejoint l'Aqua Club où officie le chef Yvan. Et devinez qui a racheté son affaire ? Un indice, son saint patron est la star des crèches provençales. Mais lui n'est pas à proprement parler un béni oui-oui mais un homme d'affaires averti. Proche du prince de Polignac, ce Hollandais s'est constitué en quelques années un empire festif élevé à sa propre gloire. Jugez-en plutôt : Quai Joseph, Le Grand Joseph, Le Club Joseph, La suite Joseph, et dernièrement La Tour Joseph (ex Muscardins). Une réussite incontestable et des velléités expansionnistes qui commencent à agacer certains Tropéziens. « Saint-Tropez ne deviendra pas Saint Joseph » a prévenu l'adjoint Henri Paul Allard. Si certains établissements tropéziens subissent directement la concurrence de Joseph, les poids lourds de la nuit semblent sereins. Depuis 40 ans, le carré VIP des Caves, qui vibre au son by Jack-e, ne désemplit pas de millionnaires russes et pakistanais, accompagnés de fort jolies créatures. Le VIP a ouvert un nouveau resto italien et le Papagayo, toujours dirigé par Thierry Fontaine, s'est offert les services de Corti. A noter également que Jean-Luc Fournier (La Romana) a relooké La Piscine qui devient La Villa toscana, le seul restaurant où vous trouverez à l'entrée « Interdit au public ». Le sésame est un code que seul Jean-Luc vous remettra. Bonne pioche !
bonjour savez vous ou je pourrais me mattre en contact avec le prince de polignac. souvent a st tropez sur son bateau merci cdlt