Par Marc Polisson
Après la courte trêve des fêtes, la tension va monter d’un cran dans les rues de Lyon où le défaut de stationnement payant connait une flambée des prix. La note de cette politique antisociale va être salée.
Annoncée et dénoncée depuis plusieurs semaines sur cette antenne, la nouvelle politique de répression mise en place par la Ville de Lyon prend effet le 1er janvier 2018. A compter de ce jour, vous devrez vous acquitter d’une amende forfaitaire de 60 euros si vous avez oublié de glisser un ticket de stationnement sous votre pare-brise. Contre 17 euros auparavant. La municipalité socialo-macroniste qui aime se retrouver en haut des classements peut ainsi se targuer de devenir l’une des villes les plus chères et les plus répressives en la matière alors même que de nombreuses communes ont choisi de rester mesurées en appliquant les mêmes amendes qu’auparavant (17 euros à Marseille et à Lille) ou en les augmentant de façon raisonnable (35 euros à Strasbourg).
Les municipalités confrontées à la baisse de leurs ressources financières suite aux baisses des dotations de l’Etat et à la suppression imbécile de la taxe d’habitation décrétée par Emmanuel Macron sont en recherche permanente de nouveaux financements. La hausse des amendes devrait rapporter 1 milliard d’euros de recettes supplémentaires dans les caisses de l’Etat et être reversée aux villes les plus zélées, dont Lyon. Dans les rues de la capitale des Gaules, les ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Publique) souvent pris à partie par les automobilistes s’attendent à un regain de tension, alors que la Ville annonce le renforcement des contrôles et le recrutement de nouveaux agents.
Embouteillages et spéculation
Cette nouvelle ponction fiscale intervient alors qu’aucun effort n’a été fait en matière de stationnement par la municipalité. Aucun grand parking n’a été construit depuis Michel Noir, la ville se contente juste de déplacer (Saint Antoine) ou de rafistoler l’existant (Part-Dieu Cuirassiers) et sa politique tarifaire trop élevée, ce qui conduit les automobilistes à ne pas payer. Sa politique de transports en commun « tout en surface » au détriment du métro et des voies de circulation provoque des embouteillages permanents et pas seulement cours Lafayette, désormais asphyxié à toutes les heures de la journée. Elle a encore montré ses limites lors des dernière chutes de neige (2cm dans les rues et tous les bus à l’arrêt !).
Plus grave, la pénurie de stationnement participe à la flambée des prix des parkings dans la ville centre. Et donc directement à la spéculation immobilière. Mais la majorité socialiste n’est plus à un renoncement près. Grâce à elle, les places de stationnement privées s’échangent à prix d’or : à 300 mètres de la tour Incity, un parking double est proposé à 50 000 euros. Non loin du métro Masséna, un box de 10m2 pour petite citadine de type Mini est affiché à 39 900 euros, soit 4000 euros le m2. Dans le 2ème arrondissement, il faut compter 65 000 euros pour le droit au bail d’une place de parking au Lyon Parc Auto des Célestins. Le bail est conclu jusqu’en décembre 2054 et la redevance annuelle s’élève à 450 euros.
Pour ceux qui n’ont pas les moyens de débourser pareilles sommes et n’ont d’autre alternative que la voiture pour venir travailler à Lyon, la note risque d’être salée. Et chacun de chercher la parade (Mutation, home working, Uber ?) ou de réfléchir à des alternatives qui ne passeront pas par les parkings de Lyon Parc Auto saturés et aux listes d’attente interminables. Dans certaines rues, on pourrait voir ainsi voir apparaitre comme dans les villes du tiers monde des petites mains chargées de surveiller les voitures et d’aller pointer à l’horodateur dès qu’un képi apparait à l’horizon… A suivre…
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