Texte : Morgan Couturier – Alors que de nombreux commerçants, restaurateurs et habitants de la Presqu’île affichent leur mécontentement contre le projet de suppression de 1700 places de stationnement, la réalité est tout autre pour les agents municipaux.
Voilà plus d’un mois que l’info fait le tour de la ville, animant les discussions et l’indignation de nombreux Lyonnais. Preuve en est, la récente réunion dans les bureaux du maire du 2e arrondissement, Pierre Oliver, au cours de laquelle, commerçants, restaurateurs et habitants ont longuement contesté la suppression prochaine de 1700 places de voiture dans les parkings souterrains de la ville.
Une mesure initiée par les élus écologistes qui a du mal à passer du côté des Lyonnais. Des riverains de la Presqu’île en premier lieu, alors que 1300 places leur seront amputées au profit des vélos (lire par ailleurs). « Le week-end, tous les parkings de la Presqu’île affichent complet. Supprimer 30% du stationnement en Presqu’île, pour le remplacer par des places dédiées à l’autopartage et aux vélos va encore diminuer une offre de stationnement déjà insuffisante », affirment d’ailleurs les élus du 2e arrondissement, dont la pétition contre le projet a déjà reçu près de 5000 signatures.
Une dizaine de véhicules thermiques parqués en souterrain
Leur surprise risque d’être encore plus grande suite à notre découverte. Alors qu’il est de plus en plus complexe de se garer, une telle mission n’est pas délicate pour tout le monde. En effet, en s’aventurant dans les sous-sols du parking LPA de la place des Terreaux, le niveau -6 affiche une ribambelle de véhicules aux couleurs de la Ville de Lyon. À notre passage, pas moins de dix véhicules occupaient les places de stationnement en pleine après-midi.
Une scène reproduite en soirée, au grand dam des riverains, tant obtenir des places « résidents » est devenu quasiment mission impossible. La nature des véhicules, à moteur thermique, ne manquera pas là aussi, d’alimenter les débats, tant la municipalité s’aventure dans une croisade contre ces véhicules polluants. Et si ces mêmes voitures affichent le label « eco2 », d’un constructeur français bien connu, un tel parc automobile semble bien loin des ambitions écologiques prônées par Grégory Doucet et ses équipes.
Dès lors, ces véhicules seront-ils victimes eux aussi, de la suppression des places de stationnement ? Rien n’est moins sûr, mais après tout, l’adage est ainsi fait : on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Après avoir fuir les industries en périphérie en réduisant les voies d’accès aux richesses manufacturées créées, massacrer les commerçants de taxes, transformer des villes entières en dortoir et supprimer la mixité sociale. La municipalité bobo écolo de cols blanc secs a créer pleins de nouveaux privilèges non conformes à une république de liberté. Les lyonnais d’origine ont été chassés de leur ville par des bobos parisiens parachutés qui veulent un petite vie de village à deux heures de la capitale.