De notre envoyée spéciale Pauline Rabut
Il y a des filles qui rêvent du jour où elles épouseront le prince charmant, de la robe qu'elles porteront, de la pièce montée, du « oui, je le veux »… et d'autres qui rêvent simplement (oui, oui, simplement) de passer une journée dans les coulisses du Festival de Cannes. Pour le mariage, on attendra un peu. En revanche, pour les paillettes et le tapis rouge, c'est mission accomplie. Journal d'une journée very people…
Il y a une semaine, le 62ème Festival de Cannes ouvrait officiellement ses portes. Anne-Sophie Secondi et Caroline Marinoff de Lyon Mademoiselle avaient fait le déplacement, invitées dans une villa prêtée par la Maison Tournaire. Grandes copines de Pierre-Yves Gas (ci-dessus), de Max Chaoul et de Clémentine, elles ont pu goûter à la vie de star le temps d'une montée des marches et de quelques soirées privées dans les villas Murano et Schweppes dont elles se souviendront. Mais s'il y a un jour qu'il ne fallait pas manquer, c'était bien mardi 19 mai. D'une part pour faire taire les rumeurs concernant la pseudo séparation de Brad Pitt et Angelina Jolie, d'autre part parce que la pléiade de personnalités présentes ce jour-là et la programmation valaient le coup. Vraiment.
Le "photo call" de l'équipe du nouveau film que Quentin Tarantino (à prononcer "Qwentine" s'il vous plaît) est venu présenter en avant-première, « Inglorious Basterds », est prévu à 11h. Mince, je ne suis pas photographe… en revanche, je peux attendre Quentin et les autres à l'intérieur du Palais avant qu'ils ne se rendent en conférence de presse. Une heure passe, puis deux. La sécurité commence à s'activer, les photographes, et caméramans mettent en place leurs escabeaux pour faire les meilleures prises possibles. "Ça y est, le photo call est fini, Brad a une veste blanche" murmure un photographe bien informé (et la couleur de son caleçon, c'est ?). Mike Myers fait son apparition et se prête volontiers au jeu des autographes et des flashs. Diane Krugger, Quentin Tarantino et Eli Roth ne sont pas très loin derrière. Brad Pitt arrive enfin, lunettes de soleil sur le nez. Quelques sourires pour 30 petites secondes de pose. Le spectacle terminé, la foule se disperse et le Palais reprend son activité normale.
Midi et demi. C'est l'heure de se rendre au Suquet pour le traditionnel Aïoli du maire de Cannes, Bernard Brochand, où la presse et les membres du Jury se côtoient le temps d'un repas. Isabelle Huppert, la présidente, fait son entrée, suivie par Robin Wright Penn, James Gray, Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Hanif Kureishi, Chang -Dong Lee, Shu Qi, et Sharmila Tagore. Notre parcours se poursuit. Après un passage éclair sur la plage du Majestic où l'on à pu croiser Richard Virenque (pas à l'insu de son plein gré, je vous rassure), nous nous rendons au Martinez où Vincent Cassel, la boule à zéro, prend un verre avec des amis.
Devant le plateau du Grand Journal, la foule scrute avec attention l'écran géant où la montée des marches est retransmise en direct. Mais, on dirait Robert Pattinson… Depuis Lyon, Elodie Aguettant, notre Miss PAO toujours au courant de tout nous le confirme : le vampire le plus sexy du moment (Twilight), est bel et bien sur la Croisette. Il était même l'invité de Michel Denisot la veille. Ni une ni deux, on rebrousse chemin pour filer à l'entrée des artistes où il fera peut-être une apparition. En route, nous croisons Massimo Gargia en charmante compagnie qui se balade sur la Croisette. Devant l'entrée des artistes, quelques photographes sont déjà entrain d'attendre, appareils photos prêts à être dégainés. C'est Emma De Caunes, radieuse et naturelle qui est la première à faire son apparition.
Un peu moins radieuse, Claudia Cardinale, 71 ans au compteur, en compagnie de son producteur de mari Pasquale Squitieri. Elle a pris un sacré coup de vieux… Pas de Robert à l'horizon, il a du rester à la projection du film de Tarantino. 21 h 30. Ce ne sont plus 5 personnes qui attendent mais environ une centaine. Par chance, nous sommes aux premières loges. Le défilé commence. Tandis que Sharon Stone, Dita Von Teese, Michelle Yeoh ou encore Elsa Zylberstein affichent leurs plus beaux sourires, Paris Hilton (ci-dessous) et Robert Pattinson ne traînent pas et vont vite s'engouffrer dans les voitures qui les attendent. Exténuée, les jambes lourdes, l'estomac qui crie famine, mais ô combien ravie de cette journée, je rentre doucettement, des étoiles plein les yeux. Et pourtant…
Cannes a beau être "the place to be" pendant quinze jours, l'envers du décor est beaucoup moins glamour… Pourquoi Fabrice Schiff, notre photographe, s'est-il amusé à ne prendre que l'œil droit de Brad Pitt ? Pourquoi a t-il attendu trois heures devant l'entrée des artistes pour quelques clichés ? Pourquoi n'a t-il pas pris de photos de la montée des marches ? Parce qu'il semblerait que cette année, Thierry Fremaux, directeur de l'Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes, ait donné des directives aberrantes à son équipe : si un photographe ne vient pas retirer son accréditation dès le début du festival, il ne peut pas avoir droit au sur-badge qui lui donne accès aux marches et au photo call. Alors, c'est bien beau d'avoir une accréditation pour entrer dans le Palais des Festivals, mais si on ne peut pas faire son travail de photographe, à quoi bon ? Encore mieux, saviez-vous que un tiers des photographes présents au festival ne sont pas titulaires d'une carte de presse, et pourtant, ils sont bien accrédités et bien présents sur les marches. Si ça, ça ne mérite pas une Palme d'Or…
La projection diapos, c'est maintenant !
Festival de Cannes 2009
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