Texte : Morgan Couturier – Devenu au fil du temps, un événement immanquable de l’été, le Megève Blues Festival a tiré profit de sa programmation pour célébrer sa 10e année d’existence, les 19, 20 et 21 juillet derniers. Une date symbolique et émouvante à plus d’un point, puisque celle-ci honorait la mémoire de son géniteur, aujourd’hui disparu : Stéphane Huget.
Dans ces coulisses où la pression retombe et les vérités éclatent, Vanessa Collier avait déjà tout résumé. Dès le premier soir. Elle « était là pour ça », pour « donner du plaisir », à ce public, qui depuis 10 ans, suit l’évolution croissance du Megève Blues Festival. « Elle te rend heureux », avait d’ailleurs validé René Huget, fier d’avoir mobilisé cette Texane, que la France apprenait à découvrir.
Tel fut d’ailleurs au fil du temps, la force de ce rendez-vous, au cours duquel le blues vient à la rencontre de talents internationaux, admirés nulle part ailleurs dans l’Hexagone. Il en va de même de ces tremplins, où le centre de Megève n’a de cesse de glorifier des artistes émergents. Mais puisque le Megève Blues Festival ne cesse de grandir, dans le sillage des noms arpentant sa scène principale, ce fut bien l’esplanade du Palais qui sublima cette année l’héritage laissé par Stéphane Huget.
Peut-être est-ce d’ailleurs lui, dans les gouttes de pluie du dernier soir, qui pleura son hommage et son héritage, sublimement assurés par son père René et sa fille, Charline. Pour sa première décennie, le festival ne pouvait oublier sa figure ni sa mémoire, au point que les notes de romantisme, chantées par Manu Lanvin, semblaient elles-mêmes, retracer tout l’amour des fans, pour ce créateur inspiré. Sa successeure, pouvait alors condenser toutes ces émotions en un seul message : cette 10e édition fut « merveilleuse » !
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