Le Grand réfectoire de l’Hôtel Dieu accueillera-t-il une brasserie Bocuse ? – Photo © DR

Par Marc Polisson

En marge du lancement de la Brasserie des Lumières, nouveau fleuron gastronomique du Parc OL, nous avons interrogé le patron des brasseries éponymes sur ses futurs projets. Dont l’Hôtel Dieu.

S’il s’est montré dithyrambique sur son nouveau bébé footballistique conçu en partenariat avec l’OL*, Jérôme Bocuse a été plus circonspect vis-à-vis du Grand Hôtel Dieu. « Je suis mitigé » nous a-t-il déclaré en aparté. L’accessibilité, la zone de chalandise déjà bien garnie en matière de restauration, l’arrivée d’un gros porteur (le Hard Rock Café), le montant des investissements pour réhabiliter le grand réfectoire qui lui est promis (on évoque une fourchette de 4 à 5 millions d’euros)… autant de freins et de questions sur lesquelles le restaurateur planche depuis plusieurs mois. Mais il va quand même devoir se décider rapidement car les échéances approchent.

On imagine aisément la pression qui pèse sur ses épaules. Gérard Collomb qui a fait du projet Hôtel Dieu un des piliers de son mandat appuie de tout son poids, tant l’effet « locomotive » Bocuse est attendu pour attirer de nouveaux commerçants. Sachant pertinemment qu’il peut être aussi désastreux dans le sens inverse. Formé depuis plus de 20 ans à l’école américaine du business,  Jérôme Bocuse n’a pas l’intention de se laisser dicter ses choix. Mettre sur le marché un nouveau paquebot de 300 couverts/jour ne se décrète pas. D’autant qu’il lui faut écoper la frégate « Marguerite », toujours à quai, avenue des Frères Lumière et pour laquelle un changement de concept est à l’étude.

Désormais présent 10 jours par mois entre Rhône et Saône, Jérôme Bocuse rendra sa décision le mois prochain. Il est en position de force.

*la société Pol Développement a établi un contrat de concession avec l’OL pour l’exploitation de la Brasserie des Lumières. Elle reversera en guise de loyer un pourcentage de son chiffre d’affaires (mais le montant n’a pas été communiqué).