Par Christian Mure

Rien ne résiste à l’enthousiasme de la jeunesse… Charles Nallet (25 ans) venu de chez son voisin Steff et le chef Corentin (25 ans) qui a fait ses classes au Lodge Provence à Richerenches au cœur de la capitale de la truffe sont là pour nous le démontrer brillamment.

Prendre la suite de Catherine Roux au Comptoir d’Alice semblait une tâche difficile sinon impossible… ils s’en tirent très bien avec une douce odeur de truffe qui parfume tous leurs plats dans un décor rajeuni et une ambiance festive. Cuissons à basse température, plats mijotés et cuisine du terroir traditionnelle continuent la tradition culinaire de ce bistrot chic de trente couverts avec son bar toujours très animé qui est son meilleur atout…

Le ton est donné dès notre arrivée avec un tarama de Bellota Bellota qui atteste la qualité de ses produits tout comme leur assiette de jambon cru porc noir de Bigorre (24 mois d’affinage) ou une assiette de jambon blanc truffé… Sur notre lancée : la brouillade à la truffe comme entrée s’est imposée comme une évidence qui a tenu toutes ses promesses à tel point que la belle Sylvie de Mama Chow est venue la déguster.

Le foie gras maison compotée d’oignons ravira également tous les amateurs du genre. Les filets de dorade snackés au wok de légumes très bien présentés prouvent ensuite que tous les plats sont des produits frais maison. Les penne à la crème et truffe ou le croustillant de pluma de porc ibérique gratin de pomme de terre à la truffe maintiennent l’ambiance arrosés d’un côte-rôtie 2019 Madinière Cuilleron à Chavanay… Assiette de fromages de Richerenches.

En salle, Victoire, aussi raffinée que ses desserts, propose ensuite ses cookies puis baba au rhum, duo choco ou le Victoire qui porte bien son nom. Le bonheur de vivre à Lyon : ce sont ses bistrots avec leurs habitués qui racontent les derniers scoops de la ville. Comme l’écrit le fabuleux auteur américain Jim Harrison : « Si l’on devait m’apprendre que j’allais bientôt passer l’arme à gauche, j’ai souvent pensé que je rejoindrais Lyon pour y manger comme quatre durant un bon mois, après quoi on pourrait me jeter d’une civière dans le Rhône bien aimé. Peut-être y nagerais-je au fil du courant jusqu’à Arles pour y savourer mon dernier diner. »

La Table de Charles
42, rue Duguesclin – Lyon 6 – Tél. 04 78 89 35 22
Ouvert lundi midi, mardi au vendredi midi et soir, samedi soir jusqu’à 1h.
Salon privé de dix places