Par Christophe Magnette
Un parrain (Gabriel Paillasson), du monde (plus de 200 personnes), un “exécutif” inchangé, l’assemblée générale 2020 des Toques Blanches Lyonnaises a donné l’impression de se placer sous le sceau de l’ouverture. Simple impression ? Un simple fait, en réalité.
Ils ont osé : organiser une assemblée générale (à l’Hôtel-Dieu) en s’adossant (c’est le cas de le dire) à une Cité de la gastronomie tant décriée et nommer comme parrain, le pâtissier emblématique par excellence, Gabriel Paillasson, double Meilleur Ouvrier de France (1972 en pâtisserie et 1976 en glacerie) et toujours enclin (même à la retraite) de rappeler comme une antienne que “la passion et l’action de faire demeureraient les viatiques indispensables aux métiers de bouche”.
Une piqure de rappel sous les yeux des membres du bureau au profil quasi-inchangé.
Le triumvirat décisionnaire subsiste : Christophe Marguin en qualité de président, Joseph Viola comme vice-président (et trésorier) et enfin Frédéric Berthod “qui se colle” au secrétariat. On retiendra, deux sorties (Laurent Bouvier et Olivier Degand), deux entrées (Georges Dos Santos et Christophe Allardon), surtout (pour la première fois), la nomination d’un membre d’honneur du bureau, en la personne de Gérard Sénélar (Carpe Diem, rue Molière dans le sixième arrondissement de Lyon), 88 printemps au compteur et toujours au fourneau !
Au sujet de la Cité de la gastronomie, l’heure est à l’apaisement après l’opération de boycott lancée par Christophe Marguin cet automne. Il est acté que deux membres de l’association siégeront prochainement au conseil d’administration : Joseph Viola et Mathieu Viannay. Au rayon formation, le CFA de la gastronomie piloté par Christian Têtedoie accueillera également un membre des Toques à son conseil d’administration.
Hommage (et encouragements) à Davy Tissot (et à la Team France), partenariats, intronisations, actions de communication et perspectives, d’aucuns souhaiteraient à n’importe quelle association de faire montre d’un tel engagement, à la fois dans la vie de leur cité et au cœur de leur profession. Résultat, deux nouveaux partenaires rejoignent l’aéropage (déjà fourni) des Toques Blanches Lyonnaises : Mafter Bourgeat et Royans Saint Jean.
Mais c’est surtout l’intronisation des nouveaux “toqués” qui se veut symbolique d’une réelle ouverture.
Jugez plutôt : Valérie Cristina à la tête du Restaurant 2 la Gare à Saint-Romain-de-Popey), deux Haut-Savoyards (Patrice Vander, chef des Fresques au sein de l’Hôtel Royal Evian Resort et Nicolas Sintes, chef des Fermes de Marie à Megève), un Savoyard (Jean-Rémi Caillon, chef du kintessence au K2 Palace de Courchevel), un pâtissier (voironnais), mais non des moindres, en la personne de Stéphane Bonnat (pour sa maison éponyme), une réintégration (Christian Lavault et son restaurant Une faim d’apprendre qu’il codirige avec Dominic Moreaud) ainsi que trois tables lyonnaises : Cédric Garin (Le Bouchon des Cordeliers), Benjamin Bouvard (Le Zeste Gourmand) et Thierry Jandard (La Table de Guy, à Bron).
Leur parrain, Gabriel Paillasson, était rassuré : il a vu des gens passionnés qui composent au quotidien. L’histoire peut continuer…
Lundi 20 janvier 2020
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