Par Morgan Couturier
Pour la 11e année consécutive, le groupe Progrès, associé aux Toques Blanches Lyonnaises, organise ses traditionnelles Trophées de la gastronomie et des vins. Une édition d’ores et déjà collector, puisque les as de la cuisine ont choisi de rendre hommage au maître, Paul Bocuse, disparu en janvier dernier.
Ses mots étaient bus comme un grand vin et ses conseils appliqués comme une recette. Le Pape de la cuisine a peut-être lâché son tablier et sa toque, pour voguer vers d’autres cieux, son empreinte demeure indélébile. « Le bonheur est dans la cuisine », répétait-il à l’envi. Alors ses héritiers veillent au grain, pour entretenir sa mémoire, et c’est tout naturellement que le cuisinier du siècle se retrouve en haut de l’affiche – comme le chantait un autre grand disparu – de ces 11e Trophées de la gastronomie et des vins, organisés par Le Progrès.
Le tout sous l’œil avisé des Toques Blanches Lyonnaises, et à n’en pas douter, de là-haut, par Paul Bocuse lui-même. D’une part, parce que même disparu, Lyon ne peut se défaire de son meilleur ambassadeur, et d’autre part, parce qu’en hommage à ses origines romaines, le gratin de la gastronomie lyonnaise ne pouvait que rendre à César ce qui appartient à César.
L’événement quitte le Palais de la Bourse, place à la Sucrière
Il en va ainsi, alors pour régaler les 600 convives conviés à la Sucrière, Marc Jean – dont ce sera la dernière édition – et Christophe Marguin ont mijoté un menu trois étoiles, avec quelques plats signature de Monsieur Paul revisités par ses anciens chefs. Après les amuse-bouches de Jean-Paul Pignol, Frédéric Berthod est attendu, ce lundi 29 octobre, au chevet de la très présidentielle soupe Elysée, avant que Christian Roure ne s’attaque à la fricassée de homard et qu’Alain Le Cossec réinvente la très appréciée volaille de Bresse.
La suite s’annonce toute aussi réjouissante avec les Saint-Marcellin aux truffes de la Maison Cellerier, prémices d’un dessert gourmand : un Saint-Honoré, glace vanille concocté par Frédéric Truchot. Mais puisqu’il est bien question de trophées, dans cet assortiment de mets exquis, treize titres seront décernés au cours de cette soirée. L’un d’eux échappe au suspense de l’événement. Chef triplement étoilé, à l’instar d’un certain Bocuse, René Meilleur (La Bouitte) a déjà mis le grappin sur le trophée d’honneur. Pouvait-il en être autrement ? Après tout, la cuisine, c’est aussi ça : la reconnaissance.
11e Trophées de la gastronomie et des vins
Lundi 29 octobre 2018, à la Sucrière
49 quai Rambaud – Lyon 2e
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