Par Justin Calixte
Echec et mat ! Notre roi républicain, après un plaidoyer inaudible parce que mensonger pour défendre son bilan catastrophique, s’est décidé à abdiquer, contraint et forcé. Pour le peuple, cette décision n’aura rien de traumatisant, car on avait tourné la page depuis longtemps. En réalité ce président n’a jamais été Président
La presse qui détestait Sarkozy autant qu’elle montrait de l’indulgence pour Hollande, n’a pas lésiné sur les compliments le soir où celui-ci a annoncé sa capitulation, saluant son élégance, son courage, son sens du sacrifice, sa dignité… et même, cerise sur le gâteau, sa lucidité. Excusez du peu. Comme si notre monarque d’opérette avait pu faire autrement. Il s’est lui-même mis dans cette situation inextricable.
Elu par accident, poussé vers la sortie par son propre camp, et tout particulièrement par son loyal Iznogoud Valls, ce pauvre Hollande n’avait pas d’autre solution. Lucidité ? On a le droit de sourire !
Apparatchik manœuvrier redoutable, notre président au rabais avait réussi à faire illusion en tant que secrétaire d’un parti socialiste incohérent. Il a cru que ça le prédestinait à la fonction suprême. Il avait oublié qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Trois mois après son intronisation, les Français avaient déjà compris. Son quadrennat sans vision et sans grandeur s’achève aujourd’hui dans le ridicule pathétique. Cela aurait pu être pire s’il avait été jusqu’au bout de son projet insensé de se présenter aux primaires socialistes.
Le champ de ruines qu’il laisse derrière lui, sa gauche en capilotade, une extrême droite qui n’a jamais été aussi près de prendre le pouvoir, une économie dévastée, auxquelles s’joute la frustration de ses électeurs trop naïfs, laisse augurer des lendemains difficiles pour notre France livrée pieds et poings liés à cet apprenti sorcier lunaire, à cet hurluberlu égaré dans des sphères où il faisait semblant d’avoir l’air alors qu’il n’avait pas l’air du tout. Comme disait Jacques Brel : « il ne faut pas jouer les riches quand on a pas le sou ».
Certains rares humoristes, car la plupart sont de gauche, rigolaient en 2012 en prédisant qu’avec un nom pareil, Hollande allait mettre le Pays Bas. On n’aurait pas dû rire, cela fut bien pire que ce qu’on imaginait.
Paradoxe de ce faux-événement : je parie que François Hollande va faire un bond dans les sondages dans les prochains jours et gageons que beaucoup en viendront à le regretter bientôt.
Les peuples sont versatiles. De quoi douter parfois de la démocratie.
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