François Fillon et Pénélope. Petits ménages entre amis

27 janvier, 2017 | JUSTIN CALIXTE | 0 commentaires

La tribune libre de Justin Calixte

Voilà t-y pas que lui aussi, tel un vulgaire Cahuzac, se fait prendre les doigts dans le pot de confiture. A 3 mois des présidentielles. Est-ce aussi grave que pour Strauss-Kahn en 2012 ?

Chacun jugera selon ses propres critères. N’empêche. Pour un chantre de l’intégrité et de la probité, ça la fiche mal. Lui qui avait voué aux gémonies Nicolas Sarkozy devant la France entière, montre un visage peu ragoutant. Voilà l’arroseur arrosé et conséquemment mouillé jusqu’au cou. Il est clair pour tout le monde que l’emploi de sa femme était un emploi de complaisance et bien sûr fictif et formidablement rémunéré. Si en 2013, Fillon n’a plus eu recours aux services de l’insoupçonnable Pénélope que l’on croyait faire tapisserie, ça n’est pas, comme il l’a prétendu, parce qu’il s’était aperçu que l’opinion publique, ayant évolué, pouvait trouver à redire mais bien parce que la loi l’obligeait désormais à signaler à l’administration le nom de ses assistants parlementaires. Pourquoi un tel goût du secret lorsqu’on est de bonne foi ?

Il me rappelle, toutes choses égales par ailleurs, notre ancien maire de sinistre mémoire, Michel Noir. Lui aussi se la jouait intègre et adorait distribuer les leçons de morale avant de révéler ce qu’il était vraiment.

A l’époque, au cours d’un déjeuner en tête à tête avec André Soulier, je lui ai demandé s’il existait des hommes politiques vraiment honnêtes. Sa réponse fut spontanée et on ne peut plus nette : « aucun » ! Voilà qui vient démentir les dires des journalistes politiques alliés objectifs de nos élites qui se croient obliger d’affirmer, tel Alain Duhamel, Michèle Cotta ou autres faux-derches, la main sur le cœur, que seuls une minorité d’élus sont malhonnêtes. La liste est pourtant longue de Carrignon à l’ex maire d’Angoulême, de Bérégovoy à Harlem Désir, mais aussi de petits maires véreux ou de conseilleurs généraux cupides pris la main dans le sac. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on découvre les turpitudes de nos édiles.

Le pouvoir est corrupteur. Personne ne semble en réchapper. Soyons clairs. Ni chez Mélenchon. Ni au Front National. Ni chez les Verts. Ceux qui ne touchent pas, ne dénoncent jamais leurs amis voyous. Ça s’appelle de la complicité.

52 semaines, ça fait 52 crapules découvertes par an.

En 10 ans = 520.

Un hémicycle !

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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