Il fut un temps où les patrons avaient le souci de leurs employés et même de la réussite de leurs enfants et presque toujours du développement de la région où étaient installées leurs usines. On les accusait de paternalisme. Aujourd'hui, certains déménagent à la cloche de bois en pleine nuit leurs ateliers, d'autres à l'image du patron de la Société générale restent à leur poste alors qu'ils ont démontré leur incompétence, d'autres encore pourrissent la santé de leur personnel en toute connaissance de cause. Et que penser des ces enfoirés qui gagnent en un mois 1000 à 2000 fois plus que leurs salariés de base. La capitaliste Henry Ford avait décidé qu'aucun dirigeant ne devait gagner plus de 40 fois le salaire moyen d'un employé. On en est loin par les temps qui courent. J'ai longtemps eu du mal à comprendre pourquoi la France de 89 avait fait preuve d'une telle violence à l'encontre des aristocrates. Nos patrons qui ne veulent pas céder un pouce de leurs privilèges parce qu'ils s'estiment sans doute d'une essence supérieure sont les aristos d'aujourd'hui. Il se pourrait bien qu'un jour je me sente solidaire, moi qui suis un apôtre de la non violence, de ceux qui enfourcheront les têtes de nos grands patrons en haut de leurs piques. Et si je pouvais conseiller notre Président de la République, je lui recommanderais de se désolidariser de ses amis du Cac 40 au plus vite. Ce serait habile. Ce serait surtout justice.

DISTRIBUTION

Toujours dans le même registre, la grande distribution a bâti sa réputation de défenseur du pouvoir d'achat de la veuve et de l'orphelin en laissant entendre que les « petits commerçants » s'en mettaient plein les poches. Ils ont réussi à avoir la peau de la plupart d'entre eux. Aujourd'hui, dans chaque département, ce sont les patrons des centres Leclerc qui sont les plus gros contribuables.

Quant aux fondateurs des grandes enseignes et leurs héritiers, ils sont installés à Bruxelles ou en Suisse pour payer moins d'impôts. Les familles Mullier (Auchan) ou Badin-Deforrey (Carrefour-Stoc) ou Halley (Continent-Champion) ne me démentiront pas. Et ces braves gens n'ont même pas honte !

BIDONNAGE

Cécilia ex-Sarkozy a été entendue par la justice au sujet de SMS imaginé par Le Nouvel Observateur et qui avait permis à tous les journalistes commentateurs de baver sur le Président de la République. Elle a déclaré qu'elle n'avait jamais reçu le SMS. Gageons que certains ne manqueront pas de laisser entendre qu'il s'agit là d'une vérité officielle. Bref qu'elle ment. A entendre les journalistes, ils sont les seuls à détenir la vérité et à la dire. Si ce SMS a existé seules deux personnes sont au courant : l'expéditeur et le récepteur. L'un et l'autre démentent. Ça n'empêchera pas la rumeur de vivre. Et notre pauvre Marion Cotillard qui montre que l'on peut être oscarisée et faire preuve d'une imbécillité effrayante, va sans doute croire à ce SMS bidon. D'autres avec elle. Cette même Marion Cotillard avait été interviewée sur Canal +, peu avant les présidentielles, elle avait expliqué qu'elle voterait pour Ségolène, car Sarko était un fou, limite fasciste.

Pour en revenir à notre SMS, j'espère que le Nouvel Obs va virer leur grand journaliste Ary Routier. Lui même souhaite que l'on vire Sarko. Ne vous inquiétez pas pour lui, il devrait vite retrouver du boulot chez Marianne ou Morandini. A moins qu'il n'aille  s'installer à Tanger pour gérer une maison d'hôtes.