La tribune libre de Justin Calixte
Semaine pascale. En ces temps d’avant Résurrection, les Judas de tous bords se régalent. Benoît Hamon, dont le chemin de croix s’éternise, n’en finit pas de recevoir des coups d’épée dans le dos et François Fillon qui, il est vrai, a lui-même trahi ceux qui l’ont élu au premier tour des primaires, est abandonné par nombre de ses fidèles.
Quant à Emmanuel Macron dont le prénom signifie, je vous le rappelle, Le Messie, fêté par une foule enthousiaste le dimanche des rameaux voit le ciel lui tomber sur la tête. Alors que jusqu’ici tout semblait lui réussir, le voilà en train de descendre dans les enfers des sondages. La faute à qui ? À lui d’abord bien sûr, mais Pas que ! Quelques contretemps, quelques bévues dont il est difficile de se remettre, l’absence de mesures fortes et simples à comprendre, la dégringolade inimaginable de Hamon, la mode Mélenchon qui vient d’inventer le populisme chic, le pré carré des Fillonistes qui voient arriver un deuxième tour Mélenchon-Le Pen sans broncher et jouent les Ponce Pilate… Les raisons ne manquent pas.
Le soutien des nains de jardins
Non seulement il a perdu sa fraîcheur mais son discours enthousiasme moins. On voit qu’il n’a plus la même liberté de parole. Une liberté qui avait fait son succès. On sent bien qu’il a recours désormais à des porte-plumes sans grand talent et respectueux des convenances. Mais le pire qui lui est arrivé, c’est l’accumulation de soutiens dont personne ne voudrait. Robert Hue ! Pourquoi pas Jacques Duclos ? Delanoë ! On l’avait oublié ! Pierre Bergé ! Vous avez dit sulfureux ? Et que dire des Perben et autres Mercier ? Et puis, et c’est là que la descente dans les sondages s’est amorcée : voilà Valls qui est entré dans la danse. Ceux qui, à droite, commençaient à être tentés ont refusé de suivre « le jeune homme trop parfait ».
Et puis, en cette Semaine Sainte, le baiser de la mort (le baiser de Judas ?) de Hollande qui le soutient du bout des lèvres. Comment s’en remettre ? Moi, à la place de Macron, pour ne pas me retrouver chocolat, plutôt que de marcher sur des œufs, j’irai vite brûler un cierge. Et accessoirement, je renverrais tous ceux qui autour de moi me font perdre mon âme.
Enfin, moi ce que j’en dis !
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