On a coutume de dire que le silence qui suit Mozart est encore de Mozart. Ce n'était pas le cas l'autre soir à la sortie de l'Auditorium. Il faut dire qu'on n'avait pas joué du Mozart mais du Saint-Saëns.

Parmi les sujets de conversation, Mercier faisait l'unanimité contre lui, l'expression « fossoyeur » du centre droit lyonnais était souvent reprise. Amaury Nardone quant à lui était habillé pour quelques hivers, au point que certains (sans doute excessifs) allaient jusqu'à pronostiquer la perte du 6^ème par Perben.

N'exagérons rien ! Le sujet le plus discuté était le fameux SMS (sans doute bidon) de Sarko à Cécilia. On s'interrogeait beaucoup sur la véracité de ce message. En revanche, bizarrement, personne ne trouvait à redire au fait que le Nouvel Obs, magazine pourtant sérieux ait osé propager cette info qui même vraie et vérifiée serait une atteinte insupportable à la vie privée. Jean Daniel et Jacques Julliard, figures emblématiques de la gauche morale et de l'éthique journalistique ont dû en avaler leur pointe Bic, au pont de rester dans voix. On aurait pu penser qu'ils démissionneraient de leur magazine souillé ou pour le moins se désolidarisent. Eh bien, non !

Jadis, Lyon Capitale s'était spécialisé dans ce domaine de la fausse rumeur. Ils la lançaient, elle était reprise par leurs petits copains et faisait flores. On a vu où ce genre de méthodes conduit ceux qui l'utilisent.

RÉHABILITATION

Jean-Louis Debré, fils spirituel (si j'ose dire) de Jacques Chirac fut longtemps la tête de Turc de nos médias qui pensent comme un seul homme. Il faut dire que notre homme qui jouait les imbéciles mieux que personne avait tout pour déplaire au microcosme médiatique. Il était le fils de Michel Debré, ex Premier Ministre du Général De Gaulle. Il soutenait bec et ongles Jacques Chirac. Il fut également un ministre de l'Intérieur plus que maladroit et assez violent avec les Corses et les sans abri. Et comme en plus il tapait comme un fou sur Mitterrand et ses premiers ministres, il fut avec Pasqua l'un des hommes les plus brocardés de la 5^ème. Pire, il fût méprisé, considéré comme un benêt égaré en politique, comme un vieux c… au cerveau stallonien. Il faut se souvenir de l'image qu'en projetaient les Guignols.

Et puis, coup de théâtre ! Debré devient le cactus de Sarko, au point de trahir son camp en laissant entendre qu'il voterait Ségolène. Immédiatement le voilà récupéré par nos humoristes et journalistes qui l'accueillent dans leurs émissions pour que leur nouvel ami exhale sa haine poisseuse. Même Ardisson lui fait désormais crédit. L'autre qui n'en revient pas en rajoute sur Sarko, bave davantage encore que les limaces de mon jardin. Ardisson, Ruquier, les Guignols, Libé, Morandini and Co gémissent de plaisir. Dernièrement Debré a rappelé qu'un Président de la République devait faire preuve de retenue. Comment ne pas être d'accord ? Oserais-je rappeler au Président du Conseil constitutionnel que lui aussi devrait suivre ce conseil et se tenir convenablement.

DEBRĒ (suite)

Jean-Louis Debré prouve qu'il n'est pas difficile de devenir la coqueluche des médias, il suffit d'être d'accord avec eux. Aussi aujourd'hui, si vous voulez bénéficier de leur mansuétude ou de leur soutien, dites qu'Obama ferait un très bon président des Etats-Unis. Attention il faut bien suivre l'actu, il y a quelques mois, leur chouchou s'appelait Hilary. Pensez donc une femme ! Pour eux, l'idéal serait une femme… noire… bisexuelle… et parlant le français. Dites également du bien de nos rappeurs, de Carla Bruni (Ah ! non, c'est fini pour elle). Dites que Collomb est un grand maire, qu'Azouz Begag a un avenir politique, que Delanoë est un génie, insultez le pape, Mireille Mathieu, Charles Millon, le Paris Saint Germain, Aulas,… Critiquez le dernier « Astérix », ricanez aux saloperies d'Ardisson, soyez indulgent pour Lolo Ferrari qui officie sur Canal + le dimanche et bavez sur LCI et TF1, et surtout n'hésitez pas à traîner dans la boue Barbelivien, Clavier, Réno et surtout leur ami l'abominable Sarko qui a tous les défauts du monde. Si avec ça vous n'êtes pas invités sur Radio Scoop et TLM, c'est à désespérer.

MAX VINCENT (suite)

Je reçois de nombreux courriels de Limonois qui me racontent les frasques de leur encore maire. Certains me demandent même de militer en leur faveur. Ce sera impossible. Autant je veux bien dire tout le mal que je pense d'un maire qui préfère les promoteurs à ses administrés, d'un maire plus matois que visionnaire, d'un maire qui, depuis longtemps, a fait son temps, autant je ne me sens pas le droit de recommander de voter pour tel ou tel. Ce n'est pas mon job.

Mais vu le nombre de messages que je reçois, il serait bien que tous ceux qui veulent éjecter Max Vincent se rencontrent, s'unissent pour nous débarrasser de cette caricature de maire qui fait douter du quotient intellectuel de l'électeur de Limonest.