Par Pauline Rabut
Renault Trucks, ex Berliet et désormais filiale de Volvo basée dans la banlieue lyonnaise, a accueilli sur son site Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, pour annoncer l'octroi d'un prêt au groupe.
C'est dans une ambiance décontractée que Luc Chatel, le Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, a effectué sa visite sur le site de Renault Trucks. Après avoir pris la pose pour les photographes, le porte-parole du gouvernement s'est essayé au simulateur de conduite… encore mieux que la Xbox ou la Ps3 ! Guidé par François Rebière, le responsable des essais du site, Monsieur Chatel semblait ravi de se retrouver entre tous ces camions et autres « jouets de garçons ». Les députés UMP Philippe Meunier et Michel Havard aussi. Mais le ministre n'était pas venu les mains vides. Dans sa serviette, un prêt de 250 millions d'euros pour le constructeur automobile de véhicules industriels. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Pacte Automobile », un plan massif qui répond aux besoins de financement des constructeurs, dont l'ensemble de la filière bénéficiera.
Après Peugeot et PSA, c'est au tour du géant dont le siège est basé à Saint-Priest de se voir accorder ce prêt participatif sur 5 ans. En contrepartie, le groupe doit s'engager à respecter 3 conditions : ne fermer aucun site, ne procéder à aucun plan social en 2009, et préserver l'outil de production. Cet engagement à été confirmé par le Directeur Général de Renault Trucks, Stéfano Chmilewski qui a toutefois précisé que « d'autres mesures de chômage seraient prochainement mises en place, la demande étant nettement inférieure à la capacité de production ». Les absents de cette visite ? Gérard Collomb, qui était à Barcelone, et André Gérin, le député-maire de Vénissieux qui a tout simplement boycotté la venue du secrétaire d'Etat.
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