« Entrevue » interdit

2 janvier, 2008 | LE FIL PEOPLE | 0 commentaires

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Denis a ordonné lundi le "retrait immédiat" des points de vente de la Réunion du dernier numéro du magazine Entrevue, estimant qu'il porte "atteinte au respect dû à la vie privée" de Valérie Bègue, Miss France 2008.

 

Cette décision est la conséquence d'une demande d'interdiction dans l'île faite par Valérie Bègue vendredi, jour où le magazine a été mis en vente localement. La jeune réunionnaise avait vu sa couronne menacée après la publication le 21 décembre en métropole de ces photos, la montrant léchant un yaourt renversé ou posant en maillot de bain dans la position du Christ sur une croix. Valérie Bègue, dont le titre a finalement été confirmé vendredi par le Comité Miss France, estimait que les photos publiées constituent une "grave atteinte au droit à son image et une intrusion intolérable dans l'intimité de sa vie privée". Miss France 2008 avait fait savoir, par la voix de son avocat, Me Iqbal Akhoun, qu'elle "n'a jamais autorisé" la diffusion "de ces photographies personnelles anciennes et à caractère strictement privé et qui ont dû être volées et revendues". Dans son ordonnance de référé, le juge Patrice Fillol, vice-président du tribunal de grande instance de Saint-Denis, a jugé que la SCPE (Société de conception de presse et d'édition), propriétaire du magazine Entrevue, a "porté atteinte au respect dû à la vie privée et à l'image de Valérie Bègue par la publication de photographies privées dans le magazine n° 186 de janvier 2008". Il a ordonné son "retrait immédiat sur l'île de la Réunion de tous les points de vente (…) sous astreinte de 300 euros par infraction constatée". La SCPE doit par ailleurs faire paraître dans le prochain numéro, en première page, un encadré indiquant que "l'éditeur du magazine Entrevue a été condamné à payer à Valérie Bègue une provision de 15.000 euros en réparation de l'atteinte portée à l'intimité de sa vie privée". Lors de l'examen des faits, l'avocat de la SCPE Me Florent Desarneau, du barreau de Paris, avait plaidé que les photos incriminées ont été faites dans un cadre "professionnel", à savoir une "activité de mannequinat et pour le compte d'une marque de vêtement". Il avait ajouté que "la parution des clichés litigieux relève du droit du magazine Entrevue d'informer par l'image que la gagnante du concours Miss France a eu un comportement en inadéquation avec ses engagements contractuels imposés à toute candidate ou Miss France". Entrevue a été diffusé à partir de vendredi dans l'île à 4.000 exemplaires, le double de sa diffusion habituelle. Les Réunionnais se sont aussitôt rués sur le magazine et dès samedi, certains distributeurs étaient en rupture de stock, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

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