La majorité départementale UMP centriste dans le Rhône sort renforcée dimanche du premier tour des élections cantonales, aux dépens de la gauche, alors que le FN a réalisé une percée et se retrouve en duel avec gauche ou droite dans 11 des 27 cantons renouvelables du département.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier (centriste), a été réélu avec 58,37% des voix dès le premier tour dans le canton de Thizy, dont il est conseiller général depuis 1978. Le seul ministre en lice en France a des chances, à l’issue du second tour, de conserver la présidence du département, malgré une majorité de seulement deux voix jusqu’à présent. L’UMP va certainement ravir au PS le canton de Meyzieu (est lyonnais), où le parti présidentiel sera opposé au second tour au FN. La sortante Odette Garbrecht a pu pâtir de l’opposition de riverains au projet de grand stade de l’Olympique lyonnais porté par le maire (PS) de Lyon Gérard Collomb. La droite espère aussi remporter le canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, gagné par le PS lors du dernier scrutin en raison de "divisions" dans l’autre camp et où la gauche a totalisé dimanche près de 46% des voix. Les scores élevés du FN constituent l’autre surprise, notamment dans le canton jusqu’alors socialiste de Saint-Priest (est lyonnais), où il est arrivé en tête avec 32,30% des voix, devant le PS (26,17%) et l’UMP (13,85%). Le parti de Marine Le Pen va se retrouver en duel avec la droite dans les cantons de Meyzieu et Anse, et avec la gauche dans ceux de Lyon 12 et 14, Villeurbanne sud et nord, Saint-Fons, Rillieux-la-Pape, Givors et Vaulx-en-Velin. Gérard Collomb a dès dimanche soir appelé à voter au second tour "pour le candidat républicain". Du côté de la gauche, où l’on espérait s’emparer de trois cantons clés (Lyon 8, Vaugneray et l’Arbresle), le pari va être difficile à tenir et tout va dépendre des reports de voix, avec souvent le FN en arbitre.
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