Par Marc Polisson
Il y a ceux qui passeront un bon été, et les autres. Nous espérons de tout cœur que vous serez de la première vague. Chez les patrons lyonnais, en revanche, ça va être compliqué…
D'aucuns pensaient que la trêve estivale serait suffisante pour apaiser les passions qui agitent le patronat lyonnais. Que nenni. La garde à vue de Guy Mathiolon est sur toutes lèvres (Rappel des faits, ici). Tout comme les convocations devant les pandores des responsables de la CGPME. A l'heure où vous préparez votre maillot de bain et votre glacière, ce sont leurs pics à glace que le MEDEF et la CGPME affutent consciencieusement. L'enjeu, aussi dérisoire paraît-il : le contrôle de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Certes le palais dans lequel elle siège a de la gueule, et la fonction – surtout honorifique – peut faire saliver, mais de là à fomenter des complots, à briser des carrières et des gens… il y a là un mystère que je n'arrive pas à déchiffrer.
Toujours est-il que les ennuis du président actuel font les affaires du MEDEF qui n'a jamais digéré sa précédente défaite. Le syndicat patronal fait pression pour que Guy Mathiolon démissionne. Doit-il s'exécuter ou la présomption d'innocence a-t-elle encore un sens dans notre système de parodie démocratique (cf l'affaire Bettancourt). Donnez-nous votre avis en répondant au sondage ci-contre (résultats dévoilés fin août). Du côté de la CGPME, on fait le dos rond. En espérant que le climat va s'apaiser. Et de réfléchir à des solutions de rechange au cas où Guy Mathiolon soit définitivement mis hors jeu par la Justice à la rentrée de septembre.
Parmi les successeurs putatifs, Benoit Soury ou Philippe Guerand pour le Medef, Philippe Grillot pour la CGPME et Roland Bernard dont la candidature pourrait calmer tout le monde. « Je ne vois pas ce qu'il irait faire dans cette galère ! » estime l'une de ses proches. Mais si Gérard Collomb lui demande d'y aller… On parle aussi d'un cinquième homme. A suivre !
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