Le conseil général de l'Isère s'est "indigné" lundi, au nom de la "défense du patrimoine régional", de la mise en vente aux enchères prévue à Drouot d'une partie du mobilier du château de Sassenage (Isère) par la Fondation de France.
Cette vente, prévue le 30 mai à Drouot, porte sur 232 lots, dont certains protégés au titre des Monuments historiques, qui proviennent du legs de la marquise de Béranger, ancienne propriétaire du château, effectué en 1971 au bénéfice de la Fondation de France. Légataire universel, la Fondation justifie cette dispersion notamment par la lourdeur des charges d'entretien du château. Dans un communiqué, le conseil général s'est indigné de n'avoir pas "même été informé de cette cession et se veut le défenseur du patrimoine régional et de l'intérêt des publics". Cette vente, assure le conseil général, est contraire aux dispositions testamentaires de la marquise qui souhaitait le maintien du bien dans son intégrité. La collectivité s'est associée à un recours en annulation de cette vente déposé au tribunal de grande instance de Paris par l'exécuteur testamentaire de la marquise de Béranger, Me Gérard Nallet, ancien notaire grenoblois. Le TGI de Paris doit examiner ce recours le 21 mai, a précisé le conseil général. Le château de Sassenage est "l'un des rares châteaux dont les meubles et le décor sont en place depuis l'Ancien régime", souligne le conseil général, selon qui la "valeur patrimoniale du bien est toute entière dans son intégrité, immobilier et mobilier".
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