Le prince Ernst August de Hanovre, condamné en 2004 en appel à 445.000 euros d'amende pour blessures graves à l'encontre du propriétaire d'une discothèque au Kenya, a obtenu que l'affaire soit rejugée.  

Le tribunal de grande instance de Celle (nord) a ordonné un nouveau procès, comme demandé par le prince de Hanovre, époux de la princesse monégasque Caroline, a indiqué mardi une porte-parole du tribunal. Le prince, âgé de 53 ans, conteste les aveux livrés en son nom par son avocat en appel et affirme n'avoir pas donné son accord pour la version présentée. Me Jochen Heidemeier avait concédé que son client, "fortement sous l'emprise de l'alcool", ait pu user d'un objet pour frapper l'hôtelier avec lequel il avait eu une altercation en janvier 2000. Or si le prince de Hanovre reconnaît avoir frappé l'homme, il affirme n'avoir utilisé aucun objet. Le prince, qui était absent à l'audience en appel, vise ainsi une condamnation pour blessures simples, qui lui éviterait d'avoir un casier judiciaire. Josef Bruhnlehner, propriétaire de la discothèque qui troublait la quiétude du prince -près de sa résidence de vacances sur l'île kényane de Lamu-, avait affirmé avoir été frappé "10 ou 15 fois" par l'aristocrate, dont plusieurs fois à l'aide d'un objet ressemblant à un poing américain. Un expert médical s'était dit convaincu que le prince de Hanovre avait usé d'un objet pour frapper. Il avait estimé qu'Ernst August de Hanovre avait infligé des blessures "qui auraient pu menacer la vie" de l'hôtelier. Le nouveau procès se tiendra devant le tribunal de Hildesheim (nord). Le prince avait été condamné une première fois en décembre 2001 à Springe (nord) à huit mois de prison avec sursis et 255.000 euros d'amende pour trois affaires jugées ensemble: celle des coups portés au Kenya, une affaire de coups et blessures contre une photographe du magazine Bunte et une affaire d'outrage envers deux journalistes du quotidien Bild.