Par Alain Vollerin
Ayant appris le décès de Pierre Roiret, je tenais à témoigner de la fraternité de cet homme exceptionnel qui fut longtemps au nom de l'entreprise familiale (conçue en 1919 par Pierre Auguste Roiret), le responsable des Lumières à l'heure des illuminations de notre Cité, le 8 décembre.
Les moyens à cette époque étaient beaucoup plus modestes. Nous sommes désormais dans une outrance politicienne assez déplacée. S'il fut un professionnel apprécié et respecté, Pierre Roiret était aussi, ce qui est moins connu, un artiste passionné, un poète épris de sculpture. Un lien supplémentaire nous unissait, notre admiration et notre amitié pour Myriam Bros qui fut à Lyon la première femme artiste libérée. Lorsqu'elle fut présidente du Salon du Sud-est, Myriam Bros bénéficiait du soutien de Pierre Roiret qui complétait gratuitement l'éclairage des cimaises. Comme l'abbé Pierre, Charles et Alain Mérieux, Dominique Perben, Jean Tallaron, et plus près de nous Denis Broliquier et Albéric de Lavernée, Olivier Ginon, etc… il fut élève au lycée Saint-Marc. Pierre Roiret exposait chaque année au Salon. Nous regretterons longtemps ce toujours souriant ami, inconditionnel lecteur de la revue Mémoire des Arts dont il appréciait la causticité. Pierre Roiret est un témoin et un acteur d'un temps où l'amitié était désintéressée. Nous présentons à sa famille, à son épouse et à ses enfants, nos profondément sincères condoléances.
Je tien à vous remercier au nom de mon grand père pour ce témoignage qui, je pense, résume très bien ce grand homme.