Arnaud Montebourg a été relaxé mardi à Lyon dans une affaire de diffamation intentée par un chirurgien de Saône-et-Loire, accusé par le député PS en 2007 de demander des pots-de-vin.
Dans son délibéré, le tribunal correctionnel de Lyon relaxe le député et déboute le plaignant, auquel s’étaient associés 35 médecins de la région. Les plaignants décideront "en début de semaine prochaine" s’ils interjettent appel, a déclaré leur avocat, Maître Jean-Pierre Forestier. L’avocat de M. Montebourg, Maître Vincent Tolédano, a pour sa part indiqué que son client ne souhaitait pas réagir publiquement, afin de "ne pas jeter d’huile sur le feu". "Ce jugement fait justice des poursuites sans fondement engagées à son encontre à des fins partisanes", a par ailleurs estimé l’avocat d’Arnaud Montebourg, dans un mail adressé à l’AFP. Le député socialiste était poursuivi pour "complicité de diffamation" devant le tribunal correctionnel de Lyon, où l’affaire a été dépaysée. Les faits remontent à 2007, quand M. Montebourg a transmis au parquet de Chalon-sur-Saône le signalement d’un patient rencontré dans un train, se disant victime de racket de la part d’un chirurgien d’une clinique privée de Chalon. Ont suivi deux articles dans le journal de campagne de M. Montebourg pour les élections législatives de 2007. Ceux-ci dénonçaient notamment le "racket des malades à qui l’on demande des pots-de-vin en liquide", "des abus", des "dessous-de-table" et une "tentative d’extorsion de fonds" concernant "les cliniques privées" de la région. Le député était poursuivi suite à la rédaction de ces articles.
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