Par voie de missive – en date du 11 septembre 2012 – le maire du 2e arrondissement invite le ministre de l’Intérieur « à venir juger de l’urgence de la situation place Carnot », où plus d’une cinquantaine de demandeurs d’asile ont trouvé refuge depuis plusieurs mois.
Attendu à Lyon vendredi, Manuel Valls répondra-t-il favorablement à l’invitation de Denis Broliquier ? Ce dernier, pris au dépourvu par « la situation dramatique » de la place Carnot, en appelle à l’autorité du ministre de l’Intérieur. « Des personnes âgées, des femmes enceintes, des enfants en bas âge vivent ici, certains depuis deux mois, au vu et au su de tous dans la plus grande précarité », rapporte-t-il au locataire de Beauvau. Une situation inextricable, qui se traduit entre autres par l’engorgement des écoles maternelles et primaires de l’arrondissement, au titre de l’accueil des enfants nouvellement arrivés en France (ENAF). « En accord avec la direction de l’éducation et l’inspectrice de circonscription, nous avons bloqué les inscriptions dans l’attente d’une nouvelle réunion de crise », explique Broliquier. L’élu lyonnais rapporte également l’humeur des habitants qui, selon ce dernier, ne s’expliquent pas « le laxisme de la part de la Ville de la Police et de l’Etat.» Le passage du ministre de l’Intérieur sur le site de Carnot serait « un signe fort », termine Broliquier, qui attend une « action tangible pour faire évoluer positivement la situation. »
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