Procès en diffamation contre Arnaud Montebourg

13 septembre, 2010 | LE FIL PEOPLE | 1 commentaire

Un procès en diffamation intenté par un chirurgien de Saône-et-Loire à son député Arnaud Montebourg, qui avait dénoncé en 2007 une pratique supposée de pots-de-vin dans les cliniques de la région, se tient lieu mardi à Lyon.

 

"M. Montebourg n'a même pas cherché à joindre mon client pour vérifier l'information. L'enquête a montré par la suite que les propos qui avaient été  rapportés étaient totalement infondés", selon l'avocat du plaignant, Me Jean-Pierre Forestier. Le député socialiste est poursuivi pour "complicité de diffamation" devant le tribunal correctionnel de Lyon, où l'affaire a été dépaysée. Mais il "considère que ces poursuites abusives sont infondées" et ne se rendra pas � l'audience, a annoncé son avocat, Me Vincent Tolédano. "A des fins politiques qui ne trompent personne, une trentaine de médecins qui ne sont pas visés par ses propos tentent de détourner le droit de la presse pour porter atteinte à la liberté d'expression d'un député en campagne", assure Me Tolédano.

 

Les faits remontent à 2007, quand M. Montebourg a transmis au parquet de Chalon-sur-Saône le signalement d'un patient rencontré dans un train, se disant victime de racket de la part d'un chirurgien d'une clinique privée de Chalon. Selon Me Tolédano, le député socialiste "n'a fait que son devoir en avisant le procureur de la République d'un éventuel délit porté à sa connaissance, à savoir la demande de règlement en espèces" d'un chirurgien pour opérer un patient, "ce qui caractérise une tentative d'extorsion de fonds". Ont suivi deux articles dans le journal de campagne de M. Montebourg pour les élections législatives de 2007. Ceux-ci dénonçaient notamment le "racket des malades à qui l'on demande des pots-de-vin en liquide (…)", "des abus", des "dessous-de-table" et une "tentative d'extorsion de fonds" concernant "les cliniques privées" de la région.

 

A la suite du dépôt de plainte du médecin incriminé, le directeur de publication du journal de campagne a été mis en examen pour diffamation publique le 15 janvier 2008 et M. Montebourg le 11 septembre 2008 pour "complicité". Tous deux sont visés par la même procédure. Mais pour son avocat, qui va plaider la nullité des poursuites, Arnaud Montebourg "n'est pas un journaliste chargé d'enquêter sur les renseignements qu'il transmet au procureur" et son matériel électoral "n'est pas davantage une publication de presse tenue d'avoir un directeur de la publication".

 

 

 

1 Commentaire

  1. Thomas Lefranc

    les socialistes sont tous pareils, ils disent se battre pour les droits de l’homme mais les bafoues régulièrement sans état d’âme quand cela peut arranger leurs petits comptes (de campagne). Même après une faute avérée, aucun remords ou excuse n’émergent….inexcusable jusqu’au bout !

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