La nomination de la chorégraphe Dominique Hervieu, actuelle directrice du Théâtre national de Chaillot à Paris, à la tête de la Maison et de la Biennale de la danse de Lyon à compter du 1er janvier 2012 suscitait des remous lundi dans les milieux du spectacle vivant.
Dans une lettre ouverte au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, plusieurs organisations et personnalités chorégraphiques ont dénoncé la "réitération de procédures contestables de nomination". "Le coup de théâtre final, avec le choix d'une personne n'ayant pas présenté sa candidature, reflète à nos yeux un non-respect des procédures", lit-on dans ce courrier signé notamment par l'Association des centres chorégraphiques nationaux (ACCN), le réseau des centres de développement chorégraphique (CDC) et le Synavi (compagnies indépendantes). Dans un communiqué distinct, le Syndeac, qui regroupe près de 300 structures de spectacles subventionnées par l'Etat, a estimé que "le mépris affiché par les pouvoirs publics pour les procédures de nomination est préoccupant". Le Syndeac relève que "deux candidats restaient en lice" officiellement: Cornelia Albrecht, directrice du festival fondé dans la Ruhr par Pina Bausch, et Didier Deschamps, directeur du Ballet de Lorraine. Dominique Hervieu ne figurait pas dans cette "short list", mais c'est elle qui a été choisie par la communauté urbaine de Lyon, après accord du ministre de la Culture. Au-delà de cette nomination, les différentes organisations s'inquiètent du sort du Théâtre de Chaillot, largement dévolu à la danse depuis la saison 2008-2009, et que Dominique Hervieu quittera un an avant la fin prévue de son premier mandat. "Nous resterons très attentifs à votre choix pour une nouvelle direction", écrivent l'ACCN et ses partenaires au ministre de la Culture. "Nous attendons la nomination d'un(e) artiste chorégraphique comme un signe fort, dénotant une véritable volonté politique pour la danse", ajoutent-ils. Pour sa part, le Syndeac indique qu'il sera "vigilant sur l'avenir du projet et du personnel de ce théâtre national".
Il n’y a pas que dans la politique que ça copine… dans la culture aussi ! Continuez comme ça, Le Pen s’en lèche les babines